« Joan, c'est à toi dans trente minutes, la maquilleuse t'attends. », « J'arrive tout de suite Charlie. ». J'attrapais mon peignoir que j'enfilais pour éviter que mon tutu ne soit taché de maquillage. Je m'installais sur la chaise, face à Flora, une maquilleuse professionnelle qui venait de France. Je passais souvent mon temps de maquillage à discuter avec elle de la capital de son pays, elle m'apprenait quelques mots de sa langue natale et je trouvais ça vraiment très chouette. « Cinq minutes Joe. », Flora terminait les derniers détails à l'aide du far à paupière avant de me souhaite bonne chance pour la représentation. Un sourire étirait alors mes lèvres avant que je ne me lève du siège avec hâte. J'aimais la danse. J'aimais énormément la danse. C'est pour moi ma manière de m'exprimer, c'est une façon d'extérioriser. Ce soir, représentation de danse contemporaine. Une danse très technique où la moindre petite partie du corps reflète quelque chose d'important dans l'histoire que raconte la chorégraphie. La musique s'arrêtait, la salle fût plongé quelques secondes dans la pénombre la plus totale afin que nous puissions prendre place sur le devant de la scène. Pour la chorégraphie de ce soir, je faisais équipe avec Morgan, un partenaire de très haut niveau, nous étions sur le devant de la scène, tandis que d'autres couples de danseurs formaient un 'v' dont nous étions le centre en quelques sortes...
Les premières notes de musique se faisait entendre tandis que nos premiers pas de danse nous élançait dans notre chorégraphie. Nos pas étaient parfaitement exécutés et nos regards complices. Lorsque vint le moment du porté, je devais littéralement me jeter sur lui et m'attacher à son cou, Morgan devait me rattraper pour me laisser doucement retomber sur le sol comme s'il me laissait tomber avant de me tourner le dos. Tout aurait pu très bien se passer mais au moment où j'aurais du m'élancer vers lui, mon regard croisait celui d'une personne personne du public. Mais pas n'importe qui : Eliott. Eliott était la ce soir et le fait de croiser son regard m'avait totalement déstabiliser. Au lieu de prendre appuie comme prévu pour me jeter au cou de Morgan, c'est le souffle coupé que je tombais à terre, stopper dans mon élan. « Joe, rien de cassé ? », s'inquiétait Morgan en venant s'accroupir vers moi. Je balayais la salle du regard, où était-il ? Etait-ce mon imagination, impossible, je l'avais vu, j'en était certaine. « Je crois que je me suis foulé la cheville, je ferais mieux d'arrêter. », dis-je en tenant ma cheville, qui n'avait rien évidemment, je devais simplement me donner bonne conscience. Je fis alors retirer du spectacle pour une durée indéterminée, je quittais alors les coulisses pour sortir fumer un cigarette à l'arrière de la salle, en ayant très bien compris qu'Elli avait, lui aussi remarquer que je l'avais vu, voulais-je le voir ? Peut-être, ou peut-être pas, a vrai dire moi même je ne le savais pas ...
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Eliott "Elli" R. Norbury
Sujet: Re: « c’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. » ft. Jolli Dim 26 Jan - 15:12
« c’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. » ft. Jolli
J'ouvris brusquement les yeux, les bras croisés sur mon torse, assis là face à mon ordinateur, le casque sur les oreilles. J'étais en train de bosser mes dernières transitions pour la soirée que j'allais orchestrer comme un grand, depuis presque six mois. Je me levai doucement en passant une main derrière ma nuque, pour me diriger vers la table de chevet et sortir une clope. Je l'allumai sans trop réfléchir, regardant au travers de la fenêtre. Mes premières pensées furent pour Nat, ma Nat... Il ne se passait pas une journée sans que je puisse penser à elle, et chaque nuits je revois ce même foutu cauchemar... Natalia dans mes bras, moi qui me précipite en larmes dans la voiture, et Joe.... Joe... Elle me manque tellement, j'ai merdé sur ce coup là, vraiment. Je regardai mon téléphone, on était le 22 janvier et elle m'avait parlé d'une représentation ce jour là. Je lui avais promis de venir, et si j'y allais ? J'écrasai ma clope au fond du cendrier et fouillai ensuite dans mon placard pour trouver une tenue adéquate pour cette fameuse soirée. Une chemise ouverte, un marcel blanc et un baggy ? Ca le fera.
La musique s'arrêtait, la lumière venait de s'éteindre, noir salle. Je me concentrai sur la scène, essayant de repérer Joe, quand la lumière revint, ce fut des bruits d'émerveillements qu'on entendis, et quelques applaudissements. Je fixai la danseuse au milieu, elle était magnifique, mon coeur battait la chamade. Un léger sourire sur les lèvres, j'appuyai mes coudes sur mes genoux et reposai ma tête au creux de mes mains. Je ne la quittai pas des yeux, suivant le moindre de ses mouvements, admirant sa prestance qu'elle avait sur scène, et la façon qu'elle avait d'être aussi à l'aise sur ses planches de bois. Vint le moment du porté, mon souffle se coupait sous l'angoisse qu'elle se fasse mal, qu'il la rattrape mal. Je crois que je le tuerai si c'était le cas. Voilà qu'elle croisait mon regard, je me sentis pâlir, putain... Je partis brusquement, loin de là l'idée de lui faire du mal, loin de là l'idée de gâcher son spectacle. Je fermai les yeux en entendant les bruits que faisaient les spectateurs en la voyant tombés. Je me mis à courir en dehors de la salle. Arrivé dehors, je fis le tour du bâtiment, pour au final sortir une clope. Je repris ma respiration, regardant le sol avant d'entendre une porte s'ouvrir et de la voir quasi devant moi. C'était à mon tour, c'était ma chance je m'approchai d'elle d'un pas décidé, fondant au fur et à mesure que je la voyais. « Joe... Je pensais pas que tu me verrais. Je ne voulais pas gâcher ta représentation, si ça peut te rassurer... Tu étais la plus belle, et la meilleure ce soir... J't'avais promis que je viendrais et me voilà. Ecoutes moi, s'il te plait.. J'ai besoin de te parler... » Je la fixai, un peu en retrait avant de m'avancer encore un peu jusqu'à arriver à sa hauteur. Je sentais mes mains tremblées, et mon coeur... On en parle ? J'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine. « Tu me manques... » Là, j'avoue que j'étais totalement bidon sur ce coup là. Je perdais mes mots face à elle, j'avais peur qu'elle passe ses nerfs sur moi, ce qui serait probable. J'avais peur qu'elle me déteste au plus profond d'elle même. J'avais peur qu'elle décide de rompre totalement nos liens... J'avais peur de la perdre complétement à dire vrai...
Croiser le regard d'Elli' m'avait troubler. Ca m'avait tellement troublée que je m'étais littéralement étaler au sol. Rien de casser évidemment, mais j'avais tout de même préféré arrêter, bien trop honteuse pour continuer face à un public qui m'avait vu m'étaler au sol avec si peu de grâce. Je quittais alors les coulisses pour sortir à l'arrière de la salle de sport. Les filles savaient bien que dans ce genre de situation ce n'était pas vraiment la peine de venir me voir. Je sortais de la poche de la veste que j'avais prise au passage mon paquet de cigarette pour m'en allumer une. Je tirais la première latte en rangeant le paquet dans ma poche. Eliott, que fait-il ici ? Pourquoi avait-il été là ? Avais-je simplement rêvé ? Toutes ces questions venaient s'entrechoquer dans mon esprit, le regard vide fixant le sol. Et si j'avais envie de voir Elli. Et si j'en avais besoin. « Joe... », l'appel de mon prénom me fit revenir à moi. Cette voix, c'était la sienne. Je relevais alors les yeux portant le filtre de ma cigarette à mes lèvres pour en tirer la dernière latte. Je l'écoutais avec attention, sa voix était si rassurante, si apaisante pour moi. Évidemment, ses paroles me touchaient, sincèrement. Mon regard s'enfonçait alors dans le sien, « Tu me manques... », finissait-il par ajouter. Mon coeur battait à cent à l'heure, mais ma rancune m'empêchait de lui sauter au cou pour le serrer dans mes bras et lui dire de ne plus jamais m'abandonner. Cette image de lui, embrassant une autre fille me faisait un pincement qui faisait ralentir les battements de mon coeur à chaque fois...
Je penchais à peine la tête sur le côté, fronçant légèrement le sourcils.« Qu'est-ce que tu veux Eliott. Tu attends que je te dise quoi ? Quel terme ne comprends-tu pas dans 'disparait de ma tête' .. », je marquais une courte pause de quelques secondes à peine, le temps de me rendre compte que la phrase que j'avais dite n'était absolument pas celle que je voulais. « De ma vie. », me corrigeais-je. Je savais qu'Elli' comprendrait très vite qu'il hantait mes pensés. Il était loin d'être idiot, puis il me connaissait comme personne. Bien entendu, je n'en pensais pas un mot, je voulais qu'il reste, je voulais qu'il soit à mes côtés, je voulais le retrouver, retrouver la sécurité de ses bras, la douceur de son regard, ... C'est comme si mon esprit lui hurlait « Je t'aime. » et mes lèvres lui livrait un « Va-t-en. ». Parce que oui, j'aimais Eliott, je l'aimais de tout mon coeur et pourtant, je lui en voulait tellement. Je lui avait enfin plus ou moins ouvert mes sentiments en partageant un baiser avec lui et lui, il m'avait trahi, comme s'il s'en fichait de moi en embrassant cette fille à cette foutu soirée. Comme si ça n'avait pas compté, comme si ce n'était qu'une erreur..
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Eliott "Elli" R. Norbury
Sujet: Re: « c’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. » ft. Jolli Mer 5 Fév - 22:28
« c’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. » ft. Jolli
Ses yeux, son petit rictus au coin des lèvres, sa façon qu'elle avait de me regarder... Tout m'avait manqué chez elle. L'odeur de ses cheveux, la douceur de sa peau, je me souvins encore quand je me surprenais à humer délicatement son parfum lorsque j'embrassai sa joue tendrement. Joe me manquait terriblement. J'avais envie de pleurer, de me mettre à genoux face à elle pour qu'elle me pardonne, de la serrer dans mes bras, lui dire combien je suis désolé, mais je ne bougeai pas. Restant sur place, à quelque centimètre d'elle. Je portai ma clope à la bouche sans mouvements brusques avant de recraché inlassablement la fumée vers le ciel comme j'avais pris l'habitude de le faire pour ne pas gêner la jeune femme alors qu'auparavant elle aurait été dans mes bras. « Qu'est-ce que tu veux Eliott. Tu attends que je te dise quoi ? Quel terme ne comprends-tu pas dans 'disparait de ma tête' .. » BOUM. C'est ce que fis mon coeur lorsque j'entendis son lapsus révélateur. Je crus manquer un battement d'ailleurs. Je ne la quittai pas des yeux alors qu'elle semblait elle aussi s'être rendue compte de son erreur pour rapidement la modifier. « De ma vie. » Je déglutis. De sa vie ? C'était totalement impensable.
Je jetai ma cigarette plus loin, cherchant quoi répondre à tout ce qu'elle venait de me balancer à la gueule. Je la connaissais par coeur, je savais au fond qu'elle voulait que je reste. J'inspirai profondément, sentant mon coeur chavirer à nouveau. L'effet qu'elle me faisait était impressionnant je dois l'admettre, bien plus que ce que je ne l'imaginais d'ailleurs. Je serre les dents et m'approche un peu plus, me collant presque à elle. Je déposai une main timide sur sa joue, la lui caressant presque du bout des doigts. « Je suis désolé pour tout ce que j'ai pu te faire Joe... J'aimerais tellement retourné en arrière si tu savais... Te retrouver tout simplement... » Je baissai les yeux alors que je sentais ma voix tiraillée par les remords qui me rongeaient depuis quelques temps. Joe était la personne la plus importante de ma vie, sans compter ma regrettée petite soeur. Je me mordis la lèvre inférieur, arquant légèrement les sourcils pour venir coller mon front à celui de Joe. Je fermai les yeux, ce que je faisais était risqué, j'en avais pleinement conscience mais j'aimais le goût amer du risque que j'allais sans doute recevoir en plein sur la joue. « Je t'aime, j'peux pas te laisser comme ça... C'est hors de mes pensées Joe. Je suis fou de toi, de tes yeux, de ton odeur, de ton rire... J't'en supplie mon coeur, pardonnes moi... »
Mon lapsus n'était pas passé inaperçu. Je l'avais vu dans son regard. Je le regardais, les bras croisée, il était là, à quelques centimètre à peine de moi. Je menais une lutte acharnée au fond de moi, tiraillée entre l'envie de le serrer contre moi et celle de m'enfuir loin de lui pour ne pas lui succomber. Il faisait un pas en avant, j'aurais voulu en faire quatre en arrière, malheureusement pour moi je n'avais pas la moindre échappatoire possible. Dos au mur, je le laissais s'avancer vers moi, mon coeur battait vite, il battait fort. Des excuses, toujours et encore des excuses comme si ça allait changer quoi que ce soit à ce qui c'était passé. Si je comptais réellement pour lui il ne m'aurait jamais fait ça, jamais. Son front contre le mien, je fermais les yeux, un frisson traversais l'intégralité de mon corps.« Je t'aime [...] », mes yeux s'ouvrirent instinctivement à l'entente de ces doux mots. Mon regard croissait le sien, mon coeur battait à plus de cent à l'heure. Nous échangions un regard langoureux, long et tendre. J'approchais millimètre par millimètre mon visage du sien avant de me rendre compte de mon geste. Je posais, un peu brusquement je dois l'admettre, mes mains sur sa poitrine pour le faire reculer d'un pas, baissant les yeux que je sentais de plus en plus humide. « Pourquoi tu fais ça Eliott ? Pourquoi tu t'obstines ? Pourquoi tu veux pas juste me laisser t'oublier et arrêter de jouer à ce petit jeu ridicule du 'un coup je t'aime un coup j'en aime une autre' ? C'est donc tout ce que je mérite à tes yeux ? », je marquais une courte pause, relevant la tête, les yeux aux bords des larmes.
« Je t'aimais Elli. Je t'aimais plus que ma propre existence ! Et t'as tout foutu en l'air. Pourquoi t'as fait ça hein ? Pourquoi Eliott ? Ca représentait rien pour toi notre baiser ? », dis-je de vive voix comme si j'étais en colère. Je l'étais, enfin, c'est ce que je pensais. Je savais bien qu'après notre baiser les choses n'avaient pas été facile pour Elli. Mais pourquoi me le faire payer à moi ? Je n'étais pas la cause du décès de sa soeur, loin de là. Mais je savais ce que ça faisait de voir mourir sous ses yeux un frère. J'aurais voulu avancer, allez me placé devant lui, mais mine de rien, ma cheville me faisait un mal de chien. Je pris malgré tout mon courage à deux mains, ravalant ma douleur pour m'avancer vers lui, mon regard plongé dans le sien, « Arrête de jouer avec mes sentiments Norbury et dit moi une bonne fois pour toute ce que t'as à me dire. », mes yeux ne décrochaient pas des siens, j'avais l'envie folle de l'embrasser mais j'étais bien trop blessée, je repenserais à l'image d'Elli et cette idiote et mon envie perdrait tout son sens ..
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Eliott "Elli" R. Norbury
Sujet: Re: « c’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. » ft. Jolli Jeu 6 Fév - 0:08
« c’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. » ft. Jolli
Je sens mon coeur s'emballer à nouveau alors qu'elle rapproche son délicat visage près du mien, presque à m'embrasser. Je fermai les yeux, resserrant doucement sa taille contre la mienne. J'avais l'impression de fondre intérieurement, je ne sentais plus mes jambes, comme si une autre force me maintenait debout face à la jeune femme. Je devins pâle alors que sa main me poussait brusquement en arrière. J'ouvris les yeux pour la regarder, le coeur tremblant. « Pourquoi tu fais ça Eliott ? Pourquoi tu t'obstines ? Pourquoi tu veux pas juste me laisser t'oublier et arrêter de jouer à ce petit jeu ridicule du 'un coup je t'aime un coup j'en aime une autre' ? C'est donc tout ce que je mérite à tes yeux ? » Cette séparation soudaine, c'était comme si elle m'avait littéralement brisé le coeur. Ses mots me faisaient l'impact d'aiguilles plantés au creux de ma poitrine, là comme ça aussi brutalement soit-elle. Ce qu'elle disait était faux, je n'avais jamais aimé quelqu'un d'autre qu'elle. Au fond, elle devait s'en douter, je l'aimais depuis tout petit, depuis la première fois où je l'avais vu entre l'ouverture délicate de sa chambre, postée sur son lit à jouer à la poupée. A brosser inlassablement les cheveux de son jouet en chantonnant une jolie mélodie. « Je t'aimais Elli. Je t'aimais plus que ma propre existence ! Et t'as tout foutu en l'air. Pourquoi t'as fait ça hein ? Pourquoi Eliott ? Ca représentait rien pour toi notre baiser ? » J'étais incapable d'aligner le moindre mots pour me défendre. J'avais littéralement foutu notre relation en l'air, que ça soit amicalement ou amoureusement parlant. Je baissai les yeux, honteux de lui montrer que je commençai à faiblir sous ses paroles. Je serrai les poings jusqu'à la voir s'approcher à nouveau, elle était si proche une nouvelle fois. Son baiser m'avait marqué au fer rouge pour le restant de mes jours, j'étais imprégné par Joe, il n'y avait qu'elle dans ma tête, Joe, Joe, et encore Joe... Toujours et seulement elle. « Arrête de jouer avec mes sentiments Norbury et dit moi une bonne fois pour toute ce que t'as à me dire. »
J'en avais marre qu'elle puisse croire que je jouai comme ça avec elle. C'était pas croyable ce qu'elle pouvait s'imaginer, j'avais joué avec pleins de filles, mais elle c'était hors de question. J'avais toujours été sincère vis à vis de mes sentiments, de tout ce que j'avais pu lui raconter. Cette fille que j'avais embrassé, l'erreur de ma vie d'ailleurs. Le décès de ma soeur m'avait complétement chamboulé l'esprit, j'ignorai encore aujourd'hui où j'étais. J'espérai encore voir Natalia passer le pas de ma porte et se foutre de ma gueule sous mon air dépité, mais tout ça.. C'était complétement fini, réduit à néant... J'étais tout seul face au monde entier, face à Joe... Je passai une de mes mains dans mes cheveux pour les remettre en place, fichue habitude, puis ma main vint se posée au fond de ma poche. Je haussai les épaules en cherchant quoi répondre à tout ce qu'elle venait de me balancer en pleine figure. « Ce baiser ? C'était pour moi le plus beau jour de ma vie. J'avais l'impression que mon coeur allait sortir de ma poitrine pour te saluer directement. La douceur de tes lèvres m'avait complétement envoutée, j'étais plus moi-même. Il comptait beaucoup pour moi, je l'avais attendu depuis tout petit déjà. » Je marquai une pause, inspirant un bon coup comme pour me donner le courage de poursuivre et non de partir en courant, comme je l'avais fait quelques instants plus tôt en la voyant tomber. Je relevai la tête pour la regarder dans les yeux, ses yeux bleus magnifiques auxquels j'avais eu la fâcheuse habitude de me plonger à chaque fois que je lui parlai. « Je ne joue pas avec tes sentiments, je ne me le pardonnerai jamais dans ces cas là. C'était une grossière erreur, je n'avais pas à faire ça... Je n'avais pas à te faire ça... Mais crois moi, Joe. Je suis amoureux de toi, et j'ai toujours aimé que toi. Jamais personnes n'a eu autant d'emprises sur moi, je survis dans l'espoir de te retrouver un jour... » Je grimaçai légèrement et fini par l'attraper par le visage et l'embrasser tendrement, comme à notre tout premier baiser d'ailleurs. Je sentis mon coeur se remettre à louper quelques battements. J'avais envie de pleurer durant ce baiser, de m’effondrer à ses pieds en la suppliant jusqu'à ce qu'elle cède. Ma respiration s'accélérait d'autant plus que le baiser durait, encore et encore. Je ne voulais pas lâcher, pas maintenant, c'était si précieux à mes yeux. Je la sentis reculer et lâchai une brève plainte entre mes dents avant d'ouvrir les yeux pour la regarder à nouveau, les jambes tremblantes. « Tu ne méritai pas ça, je le conçois. Et je sais que m'excuser encore et encore n'arrangera jamais les choses. Mais laisses moi une chance de me racheter Joe. Laisses moi juste une petite chance, et si j'arrive pas à la saisir, j'te promet que je te laisserai tranquille.. Que je sortirais de ta vie... »
Plus je parlais et moins il en disait. Il restait là, en face de moi. A m'écouter déballer mes questions les unes après les autres. Lorsqu'il passait sa main dans ses cheveux, je pinçais délicatement mes lèvres entre elle, je trouvais ça affreusement craquant. Et ça n'arrangeait absolument rien à mon problème. Son haussement d'épaule me confortait dans mon idée qu'il n'en avait rien à faire de tout ça. Mais ses paroles ne collait pas à son attitude. Je ne savais plus réellement quoi penser de tout ça. Et s'il mentait, si rien de tout ça n'était sincère. J'étais perturbée par notre relation. Même entrain de coucher avec un autre je pensais à Eliott, ça tournait réellement à l'obsession et je n'en pouvait plu. Nos regards se replongèrent l'un dans l'autre une énième fois. J'aimais son regard, j'aimais son visage, son odeur, la douceur de sa peu .. J'aimais Eliott. Du plus profond de mon coeur, mais son baiser échanger avait été pour moi une sorte de 'punition' injuste qui m'avait profondément blessée.« [...] Je suis amoureux de toi, et j'ai toujours aimé que toi. [...] », ses mots résonnaient dans ma tête, comme la mélodie d'une chanson qu'on écoute en boucle depuis des jours .. Je restais face à lui, mon regard plonger dans le sien, silencieuse, perdue dans tout ce chamboulement de mes pensées. Eliott vint alors attraper mon visage pour échanger avec moi un baiser tendre et long. Mes yeux se fermaient, j'en avais tellement rêver. Et pourtant quelque chose en moi me disait de le repousser, quelque chose me poussant à ne pas croire à tout ça. Je tentais un 'lâche moi Eliott' étouffer par notre baiser. Je me laissais finalement faire, partageant avec lui un nouveau baiser qui me fit frissonner l'intégralité de mon corps. Je reculais alors pour mettre fin à ce baiser, pourquoi avais-je fait ça ? Probablement pour une raison inexplicable qui me poussait à me protéger..
« Une chance de quoi Eliott ? Une chance de détruire mon coeur encore une fois. Je veux t'oublier tu comprends. Et puis de toute façon tu arrives trop tard. », gros, gros mensonge. Je n'avais personne dans ma vie excepter des coups d'un soir tel que Jeffrey. Mais j'espérais l'oublier grâce à ça et j'espérais aussi qu'il me laisse tranquille. Enfin, c'est ce que je pensais que je voulais. A vrai dire, je n'en avais pas la moindre idée. Je voulais peut-être simplement lui faire du mal comme il m'en avait fait. Je détestais cette sensation qu'il me faisait ressentir, elle était si instable, si déstabilisante. Ca dernière phrase percutait alors mon coeur, comme la lame d'un couteau qui l'aurait traversée. Je levais alors les yeux vers lui avant de me mettre à pleurer complétement perdue dans toute cette histoire...
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Eliott "Elli" R. Norbury
Sujet: Re: « c’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. » ft. Jolli Ven 7 Fév - 10:21
« c’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. » ft. Jolli
Ce baiser... J'en avais tellement rêvé. Depuis que je l'avais perdu de rêvé de retrouver sa peau, ses lèvres, son sourire malicieux, et ses petits yeux coquins. J'ignore encore ce qui était le pire, le fait qu'elle venait de me repousser encore une fois ? Ou les paroles qu'elle venait de me balancer en pleine figure comme ça ? « Une chance de quoi Eliott ? Une chance de détruire mon coeur encore une fois. Je veux t'oublier tu comprends. Et puis de toute façon tu arrives trop tard. » J'eus l'effet de sentir mon coeur se briser en fine poussière prête à jeter dans la moindre poubelle que l'on croise. Je serrai les dents, essayant de contrôler la colère qui grimpait en moi. Un mec. Dans sa vie. J'eus envie de rire, de pleurer, de hurler, d'éclater ma tête contre les briques du mur derrière nous. J'avais envie de m'enfouir six pieds sous terre, de crever, littéralement crever en réalité. Elle était là, à pleurer en me regardant. Je me rapprochai d'elle et la serrai contre moi, plongeant ma main derrière sa tête, et mon menton au dessus de son crâne. Je fermai les yeux en inspirant profondément. « S'il te plait... ne pleures pas... » J'étais complétement foutu sur ce coup là. J'aurais bien aimé partir, mais j'avais l'impression que Joe avait besoin de moi, tout comme j'avais besoin d'elle. Je l'embrassai sur le front, plissant les yeux pour essayer de prendre le dessus sur mes émotions. Joe... Ma princesse à moi, ma vie... « Mon coeur... Je te jure que je suis sincère... C'était une erreur cette fille. Elle avait tellement l'air de te ressembler... » Je glissai mon visage près de son oreille. « J'étais complétement déchiré, j'avais besoin de me vider la tête... Et j'te jure que pas une seule seconde tu n'as quitté mes pensées... C'est toi que j'aime putain.. J'veux pas te perdre ma vie... »
Tout devenais compliqué dans mon esprit, comme si chacune de mes pensés étaient brouillées. Alors que mes larmes envahissaient mes yeux bleus, Eliott vint déposer sur mon front un baiser. Des tas de paroles, des gestes, des surnoms tous plus adorables les uns que les autres. Alors que mes larmes coulaient le long de mon visage, Elli rapprochait son visage du mien pour venir me glisser à l'oreille quelques mots. Je fermais les yeux en entendant ses paroles. Malgré toute la bonne volonté qu'Eliott y mettais, une partie de moi refusais de lui laisser une seconde chance. Je passais alors mes bras autour de son coup, tant bien que mal avec ma cheville foulée. Enfonçant doucement ma tête au creux de son cou, je pris le temps de me ressaisir, profitant du réconfort que me prodiguais sa présence. Après quelques secondes à peine, je relevais la tête pour que mes lèvres se trouve à hauteur de son oreille.« J'y arriverais pas Eliott. », lui murmurais-je, « Je suis désolée. », ajoutais-je avant de quitter ses bras, lui accordant un dernier regard, avant de lui tourner le dos pour m'avancer vers la porte d'entrée des artistes. Dans tout ce méli-mélo de sentiment, j'en avais oublier ma douleur à la cheville. Cette dernière me rappelait à l'ordre assez rapidement puisque mon premier pas vers l'avant manquait de me faire tomber. Je me rattrapais de justesse à la poignée de porte.
Je me tournais alors vers Elli, mes yeux croisaient alors les siens. « Crois moi que c'est loin d'être par envie mais .. Je crois qu'il faut que j'aille chez le médecin. », lui-dis dans l'espoir qu'il me propose de m'emmener. En fait c'était mon sous entendu. Tout les autres travaillaient sur la représentation, ils étaient donc trop occupée pour m'y conduire. Une fois de plus j'étais relativement perdue entre le sentiment de vouloir passer du temps avec lui et celui de vouloir m'enfuir très loin. La seule chose dont j'étais certaine c'est de l'aimer ..
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Eliott "Elli" R. Norbury
Sujet: Re: « c’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. » ft. Jolli Mer 19 Fév - 12:37
« c’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. » ft. Jolli
Jamais l'idée que Joe puisse avoir quelqu'un dans sa vie m'ait effleuré l'esprit, comme si je m'étais voilé la face tous ces mois qui ont suivis notre "séparation." Je la sentis s'accrocher à mon cou, je resserrai alors mon étreinte autour d'elle sans pour autant lui faire mal, bien entendu. Le contact de ses bras m'avait manqué, ses lèvres proches de mes oreilles également, la sensation que ça me faisait quand elle me parlait tout bas, ces milliers de frissons qui parcouraient mon corps... « J'y arriverais pas Eliott. Je suis désolée. » Boum. Prends toi ça en pleine gueule Norbury. Voilà qu'elle se détachait de moi, j'eus l'impression de recevoir un coup de couteau en plein fouet, le genre de truc dont on ne s'y attends jamais... Joe me lançait ce fameux regard, celui qui voulait tout dire. Celui qui te disais principalement "Sors de ma vie." J'étais comme figé sur place, une main posée sur mon ventre alors qu'elle failli tomber à cause de sa cheville. « Crois moi que c'est loin d'être par envie mais .. Je crois qu'il faut que j'aille chez le médecin. » Je relevai les yeux à ses paroles. Etait-elle sérieuse ? Voulait-elle vraiment que je l'accompagne ?
Instinctivement je hochai la tête, je n'allais pas la laisser seule à se débrouiller quand même. C'était un prétexte pour également passer un peu plus de temps avec elle, essayer de recoller les morceaux. Je lui tendis la main doucement pour qu'elle revienne à moi, et lui servir de soutient. Au pire, je la prendrais sur mon dos ça ira bien plus vite ? Ou dans mes bras ? « Allé... viens... Je t'y emmène. » Je ne me sentais pas vraiment très à l'aise, mais au fond de moi je sentais mon coeur battre à nouveau, comme si tous mes espoirs reprenaient vie. Comme si rien n'était encore perdu... J'ignorai quelle émotion j'étais censé ressentir à ce moment précis, j'étais complétement chamboulé. "Et puis de toutes façons tu arrives trop tard." Cette phrase tambourinait dans ma tête, dans le morceau qui me restait de coeur après qu'elle ne l'ait complétement détruit. Je passai rapidement une main sur mon visage et fini par soulever Joe du sol pour essayer de rejoindre ma voiture garée non loin de la salle. « Je t'aime... » Aies-je tout doucement murmuré, comme si c'était à moi-même, j'osai en tout cas espérer que Joe ne l'ai pas entendu.
Ma cheville me faisait un mal de chien. Quand je m'aperçu que je devais me rendre chez le médecin évidemment, j'espérais qu'Eliott m'y conduise, j'aurais tout fait pour passer un moment avec lui sans qu'il se rende compte que c'était mon intention. Lorsqu'il me proposait de m'emmener, je tentais malgré tout de résister par fierté. Non laisse, je vais appeler Cleo. Il va m'y conduire., tentais-je en prenant mon téléphone dans les mains. Mais à peine avais-je terminer ma phrase qu'Eliott me pris dans ses bras, je sentais mes pieds décoller du sol. Une sensation de soulagement se fit d'ailleurs ressentir pour ma cheville sous tension. Je passais mes bras autour de son cou de peur de tomber.Je peux marcher Elli. Ca va aller, Cleo va m'emmener., retentais-je en sentant que le beau ténébreux commençait à avancer. Évidemment, je n'en pensais pas un mot. Je me résignais finalement, déposant ma tête au creux de son cou. Arrivée à la voiture, il me reposait au sol, ouvrant la porte en garçon bien élever qu'il était. Je montais sans rechigner dans le véhicule. J'attrapais mon téléphone composant le numéro de ma mère, afin de la tenir au courant du fait que je rentrerais un peu plus tard. Hm, salut maman. Je voulais simplement te prévenir que je rentrerais un peu plus tard. Je me fais conduire à l'hôpital, j'ai fais une mauvaise chute pendant la représentation. Tout vas bien, ne t'inquiète pas. Je te tiendrais au courant, je t'aime., me contentais-je de dire après le bip de la messagerie de ma mère adoptive. Même si nous n'avions pas le même sang, Michelle était pour moi comme ma mère. D'ailleurs, Eliott savait tout de mon passé, il savait pour Noah, pour mes parents, pour Cleo, il savait tout de A à Z.
Il s'installait dans la voiture, son 'je t'aime' m'avait échappé. Je regardais droit devant moi pour ne pas croiser son regard. Mon coeur, que dire de mon coeur, .. balancer entre amour et haine. Enfin, c'est ce que je croyais. Un long silence c'était installé entre nous, je tenais mon téléphone dans mes mains, le tripotant comme pour me rassurée.T'es pas obligé de faire ça Eliott., dis-je en levant le regard vers lui, son visage, ses cheveux, son regard .. Je l'aimais..
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Sujet: Re: « c’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. » ft. Jolli
« c’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. » ft. Jolli