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Elyas & Cillian

Cillian avait mal commencé la journée. Il s'était réveillé en sursaut après un cauchemar particulièrement persistant qui le hantait depuis maintenant plusieurs jours. Il avait mis de trop longues minutes à calmer les battements de son cœur pour réaliser qu'il n'était que trois heures du matin. Incapable de se rendormir, il avait tourné en rond dans sa chambre, à la recherche d'une occupation. Après s'être préparé une tasse de café, le jeune homme s'était installé devant sa télévision afin d'écouter un film, bien que ceux-ci n'étaient pas les meilleurs à cette heure tardive de la nuit. Il n'était pas rare que ses nuits s'achèvent ainsi, mais il n'avait pas vraiment envie de se bourrer de somnifères en espérant être trop assommé pour faire le moindre cauchemar. Il l'avait fait pendant un temps et s'était retrouvé tellement amorphe qu'il avait fini par abandonner. Il avait fini par regarder le soleil se lever et s'était dirigé vers sa salle de bains en espérant qu'une douche l'aide à reprendre correctement ses esprits. L'Irlandais resta sous le jet d'eau durant de longues minutes, appréciant la chaleur qui enveloppait son corps. Une fois propre et correctement réveillé, le jeune homme pensa enfin à en sortir et enroula une serviette alentour de sa taille. Il retourna dans sa chambre et après avoir fini de se sécher, attrapa un boxer noir qu'il enfila, avant d'enfiler son survêtement de sport. Le jeune homme s'immobilisa devant l'horloge qui se trouvait sur le mur de son salon. Il se souvint soudain qu'aujourd'hui, il ne travaillait pas. Qu'allait-il faire alors de son temps libre. Une idée vint rapidement lui chatouiller les neurones. Il passait son temps à entraîner les autres sans prendre la peine de s'occuper de son corps, alors aujourd'hui, il avait une envie soudaine d'aller courir. Cela faisait des jours qu'il ne l'avait pas faits. C'était une façon pour lui d'oublier ses soucis actuels. Évidemment qu'il n'y avait pas que des problèmes, mais ces temps-ci rien n'allait. Les menaces de l'ancien copain de sa jumelle, le retour de Noam, le nouveau petit-copain de Dylan. De plus, Elyas lui manquait. Oui, même après sept ans d'absence, même s'il avait eu droit à une relation qui lui avait fait un grand bien, jamais il ne l'avait oublié. Il en était tout simplement incapable. C'était même rendu, qu'il s'en voulait affreusement de l'avoir embrassé. S'il n'avait pas cédé à une pulsion, à son désir de tout lui avouer, jamais il ne l'aurait fui. Il serait toujours présent à ses côtés. Il sortit donc de sa maison pour se commencer à courir vers la forêt. Quelques minutes passèrent avant que ses yeux se posèrent dans le vide, fixant un point imaginaire qui n'existait que dans son esprit. Il stoppa alors sa course, respirant par petites expirations. Était-ce son imagination qui lui jouait des tours ? Il se frotta les yeux et regarda encore dans la même direction. Elyas se trouvait devant lui à quelques mètres. Le jeune O'Callaghan s'avança donc prudemment vers son ancien ami. Un long silence débuta alors, un silence que ni l'un ni l'autre ne semblait vouloir percer. Il vrilla ses yeux dans ceux d'Elyas, le dévorant littéralement des yeux, comme troublé de le revoir depuis si longtemps. Sept ans qu'il sentait encore le gout des lèvres d'Elyas sur les siennes. Sept ans qu'il n'attendait qu'une seule chose, le revoir pour lui parler de ce qu'il ressentait. Il n'avait pas envie de vivre une relation à sens unique. Il ne pourrait supporter de croiser l'élu de son cœur et voir que celui-ci ne lui accordait pas un regard. Ses lèvres s'étirèrent d'un sourire timide, alors que ses yeux fixaient les siens. Il était tellement beau. « Salut Elyas. Comment ça va depuis... il y a sept ans ? » Il soupira, baissant les yeux sur le sol, comme s'il venait de faire une bêtise. Il voulait tellement savoir ce que pensait son interlocuteur sur ce qu'il s'était passé entre eux. « Tu... euh... Tu étais passé où depuis tout ce temps ? » Cillian espérait tellement qu'il ne l'ignore pas. Il en avait besoin.

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Elyas & Cillian

Ca faisait maintenant deux jours qu’Elyas était revenu en Irlande et il tentait de reprendre doucement ses marques. Ses parents avaient accepté de lui acheter un appartement en ville où il vivait à présent seul pour son plus grand plaisir. Il pouvait donc sortir et rentrer quand il voulait et avec qui il voulait. Mais il n’avait pas la tête à ça en ce moment, bien au contraire. Il venait de se faire virer d’une des plus prestigieuse école de danse d’Amérique sans aucun motif et était maintenant obligé d’étudier dans celle de sa mère, tout aussi réputée, mais en Irlande. Il ne haïssait pas son pays d’origine, mais plutôt ses connaissances. Il n’avait revu personne depuis de longues années et il n’était pas spécialement ravi de les revoir. Il s’était levé tôt ce matin, il voulait s'entraîner avant de commencer sa première après-midi de cours. Son emploie du temps était partagé entre ses cours de commerce le matin, et de danse le soir, un emploie du temps bien chargé qui à son plus grand soulagement ne lui laissé aucune minute de libre. Comme prévue, le studio de danse était complètement vide et plongé dans le noir. Il effectua quelques échauffements avant d’allumer le post de musique et de laisser la première musique se lancer. Demons d’Imagine Dragon. Il n’avait jamais dansé dessus mais il connaissait les paroles et de toute façon il voulait juste se vider la tête. Il s’est laissé porté par la musique, suivant les gestes que son corps lui disait d'enchaîner les différents mouvement, particulièrement ceux qui demandent de l’énergie et de l’adresse. Il avait besoin de pousser son corps à bout pour ne plus penser. Une seule danse ne suffit pas et il remit la chanson en boucle, dansant jusqu’à en tomber par terre par manque de souffle. Sa tête s’était mis à tourner et il s’accorda dix minutes de pose avant de partir prendre une douche. Les cours des premières années allaient bientôt commencer et il n’avait pas envie d’expliquer ce qu’il faisait ici. Le trajet du retour fut plus agréable qu’au retour, il coupa à travers les bois plutôt que de prendre les bus comme il l’avait fait plus tôt. Il était épuisé, ne sentant plus ses muscles, mais l’air frais et le calme lui faisait du bien. Puis surtout, il ne risquait de croiser personne, enfin, ça c’est ce qu’il croyait. « Cillian. » Le prénom lui échappa des lèvres sous l’effet de la surprise. C’était bien lui, son ancien meilleur ami, celui qui avait tout chamboulé dans sa tête et dans son coeur. Bien sur qu’Elyas s’attendait à le revoir un jour ou l’autre, mais pas comme ça, il n’était pas près. Cillian avait grandit, il n’était plus le petit adolescent qui traînait avec lui, c’était un homme maintenant, bien plus que ne semblait l’être Elyas. Il était plus grand que lui, plus musclé aussi, et ça se voyait grâce au peu de peau que couvrait ses vêtements de sport. Ses cheveux étaient plus courts que dans ses souvenirs mais ça ne lui déplaisait pas. Et ses lèvres. Mon dieu ses lèvres… « Salut Elyas. Comment ça va depuis... il y a sept ans ? » La voix de Cillian le fit revenir sur terre, et il s’étonna du fait qu’il était en train de le fixer depuis de longue seconde, il s’efforça donc d’afficher un large sourire et d’enlever toutes la gène que ses pensées auraient pu afficher sur son visage. « Oh euh .. hum .. Cillian c’est ça ? » Il fit mine d’avoir oublié son nom pour ne pas paraître plus idiot qu’il ne devait en avoir déjà l’air, puis ça l’arranger qu’il puisse penser qu’Elyas n’avait plus repensé à lui pendant sept ans. « Tu... euh... Tu étais passé où depuis tout ce temps ? » « J’étais à New-York pour mes études, mais comme tu vois, je suis de retour. » Il afficha un large sourire, dévoilant ses dents blanches et sa bonne humeur qu’il s’était habitué à laissé paraître. « Et toi, qu’est-ce que t’es devenu ? La famille, les amours ? » Il priait pour que Cillian lui annonce qu’il était marié et père de trois enfants, ça résoudrait le plupart de ses problèmes.

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Elyas & Cillian

L'air frais lui fouettait au visage pour son plus grand bien. Il avançait sans penser à rien, en direction de la forêt, endroit qu'il affectionnait particulièrement. Il s'y rendait souvent lorsqu'il était plus jeune, histoire de faire le point. Mais aujourd'hui, tout ce qu'il voulait, c'était courir. Encore et encore jusqu'à en perdre le souffle. Il nue malheureusement pas le temps puisque ses démons resurgis du passé. Elyas, celui qui faisait battre son cœur depuis tant d'année, celui qui n'avait jamais oublié malgré les relations qu'il avait eues, se tenait devant lui. Cillian ne savait pas comment réagir. Il se frotta les yeux pour être certain que ce n'était pas une hallucination, un mirage. Ça relevait tout simplement d'un miracle de le revoir après tant de temps. Son cœur se mit à battre plus rapidement que nécessaire. Il était tellement beau, avait tellement changé. Devenu plus homme. Cillian se mit à le regarder de haut en bas s'attardant quelque peut sur les tatouages qu'il pouvait apercevoir sur son bras. Pour Elyas, Cillian pourrait offrir son âme au diable. Pour lui, il était prêt à tous les sacrifices. Pour une quelconque attention de sa part. Ce n'était pas grand-chose, mais le jeune homme se sentait comblé, par sa simple présence. Comme si les nuages de sa vie laissaient passer un peu le soleil, pour une fois. Il n'aimait pas particulièrement dépendre d'un mec et plus que tout, il détestait calquer son comportement sur celui d'un autre. Pourtant, il en était réduit à être l'esclave de quelqu'un qui ne le pas. Après tout, Cillian ne pouvait pas forcer Elyas à l'aimer. Il pouvait l'embrasser, le chauffer, mais le faire tomber amoureux de lui ? Existait-il la moindre formule magique pour cela, le moindre filtre d'amour ? S'il existait, pour sûr que le châtain l'aurait déjà utilisé. Malheureusement pour lui, c'était idiot de croire que l'amour pouvait seulement être dompté. C'était un sentiment fugace et invisible qui ne se laissait pas attraper comme cela. « Oh euh .. hum .. Cillian c'est ça ? » Il aurait voulu pleurer toutes les larmes de son corps. Il l'avait oublié, malgré tout ce qu'il avait vécu pendant leurs dix ans d'amitié. Le jeune homme soupira de déception et hocha positivement la tête. « Oui... C'est ça... Cillian. » Comment avait-il pu être aussi imbécile pour croire un seul instant qu'Elyas aurait pu revenir dans sa vie comme ça ? Alors, pendant tout ce temps, il était à New-York, il avait de la chance, il faut se l'avouer. Cette ville n'est pas rien avec Broadway et toutes les attractions. Après avoir acquiescé à cette révélation, Cillian ne put s'empêcher de le fuir du regard, fixant le sol péniblement, beaucoup trop mal à l'aise. Souhaitant plus que tout au monde dire quelque chose, n'importe quoi, aucun son ne daigna sortir de sa bouche. Le brun devait probablement s'en apercevoir que son ancien ami n'était plus le même. C'était impossible à raté. Par chance, Elyas enchaina « Et toi, qu'est-ce que t'es devenu ? La famille, les amours ? » Il fixait à nouveau le sol. Prenant son courage à deux mains, il déclara « Je ... je ne sais pas. Je ne sais plus ... La seule chose dont je suis sur, c'est qu'il n'y a que Dylan dans ma vie. Et... ça depuis trop longtemps. » Attendant avec impatience, depuis bien trop longtemps déjà, d'avoir de nouveau la chance de le revoir, Cillian fit un pas vers son interlocuteur. Il ne pouvait plus le qualifié comme étant son ami. Comment allait-il réagir ? Il allait peut-être fuir, lui en vouloir de quelque chose ? L'indécision le consumait totalement et particulièrement à ce moment précis. « Elyas, je ne pense qu'à toi » annonça-il spontanément, sans avoir pris la peine de réfléchir. Timide et maladroit, il se sentait mal. Il aurait voulu fuir, partir sans jamais se retourner.

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Elyas & Cillian

Il ne pouvait nier que revoir Cillian lui procurait un bien énorme malgré le fait qu’il avait réussi à se persuader que le revoir ne ferait qu’empirer, c’est pour ça qu’il s’était obligé à changer de chemin. Mais on ne peut pas berner le destin n’est-ce pas ? « Je ... je ne sais pas. Je ne sais plus ... La seule chose dont je suis sur, c'est qu'il n'y a que Dylan dans ma vie. Et... ça depuis trop longtemps. » Elyas ne put s’empêcher de sourire, et sincèrement pour une fois. C’était assez paradoxal mais il retrouvait son Cillian celui qu’il voulait à tout pris éviter. Son bégaiement, sa façon d’éviter le regard, son manque d’assurance, c’est ce genre de chose qu’il appréciait chez lui, mais c’est aussi ce qui lui faisait peur. Quel personne normal apprécies ce genre de chose chez un simple ami ? « Elyas, je ne pense qu'à toi » Et bam. Prend toi ça dans la gueule. Sept ans n’auront pas suffi. « Je suis en face de toi c’est normal que tu ne penses à moi. » Mais il n’allait pas s’en tirer avec une galipette, pas cette foi. Il n’avait pas vraiment de moyen de fuir et de toute façon Cillian devait courir bien plus vite que lui. Il aurait pu faire comme il était petit, tomber à terre et faire le mort. Pas très crédible. Puis il avait passé l’âge d’insulter pour se tirer de situation embarrassante, mais il gardait tout de même cette idée dans un coin de sa tête au cas où la situation deviendrait gênante. Il avait inconsciemment reculé de quelques pas, mettant une distance entre lui et son ancien ami. « Ecoute Cici.. » Il se coupa lui-même. Qu’est-ce qu’il lui prennait d’utiliser ce surnom ? Il commençait doucement à perdre son calme et à paniquer mais il se débrouilla pour ne rien laisser paraître. C’est que Cillian, rien de plus. C’est le mec pas sur de lui que tu peux casser en un claquement de doigt. « Je comprend pas trop ce que tu cherches à faire, mais te fatigue pas avec moi. » Et c’était sincère. Elyas n’était pas un homme à homme, il aimait les femmes et il en était convaincu. Qui plus est, il a changé en sept ans, il n’est plus le Elyas que Cillian connaissait et dont il pensait être amoureux. « Ne perds pas ton temps inutilement. » Répeta-t-il, peut-être pour s'en convaincre lui-même.

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Parfois, on tente de se convaincre d'une chose ou d'une autre, on a ce besoin irrationnel de se rassurer en se disant « Non, tu n'es pas amoureux, il est juste sympa ». Oui, il ne se passe pas un jour sans que le châtain se répète cette petite phrase. Depuis qu'il l'a rencontré, il ne pensait qu'à lui, ses pensées étaient jusqu'à maintenant, réduites aux souvenirs de sa voix, son visage unique. Il hantait ses rêves. Le jeune O'Callaghan ne se reconnait plus, ce comportement lui est totalement inconnu et a la sensation étrange d'être dépendant. Dépendant à Elyas Khalil. Il se débrouillait très bien avant cette journée-là où tout a basculé. Il avait été absorbé dans un tourbillon d'excitation dont il ne contrôlait rien. Et voilà où il en était rendu. Après son petit discours Cillian s'aperçut qu'Elyas souriait. Putain ce sourire, il n'y avait rien de plus merveilleux pour lui. Ce n'était pas grand-chose, mais le jeune homme se sentait comblé. Comme si les nuages de sa vie laissaient passer un peu le soleil, pour une fois. C'est alors qu'une lueur d'espoir naquit en lui, mais elle s'est éteinte aussi rapidement qu'elle était arrivée avec ses paroles. « Je comprend pas trop ce que tu cherches à faire, mais te fatigue pas avec moi. » Cette phrase le fit immédiatement baisser la tête. Il s'était fait des films pour rien. Comment avait-il pu l'espace d'une minute croire qu'il était peut-être revenu pour lui. Même la suite ne lui fit aucunement plaisir. « Je ne suis pas amoureux de toi... C'est juste que... tu ne m'es pas indifférent. » Beau tissu de mensonges, mais il essayait le plus possible de se convaincre lui-même, sans grand succès d'ailleurs. C'est pourquoi il reprit presque qu'aussitôt la parole. « Je voudrais t'oublier. Mais tu persistes à rester dans ma tête. Et te revoir après tout ce temps, ne m'aide pas du tout... Mais bon, j'ai compris. Je ne suis qu'une salle tarlouze, une tapette... Je suis habitué de l'entendre maintenant. » Le dernier bout de sa phrase n'avait été qu'un murmure. Même venant de lui ça lui faisait mal et maintenant, les larmes menaçaient de couler. Par contre, il était hors de question qu'il le laisse voir à Elyas. Sa fierté était en jeu et malgré tout ces mots, il n'allait pas abandonner, il allait tout simplement prendre son mal en patience, quitte à n'avoir que son amitié. Le regarder agir et trouver son point faible, car certes, son ancien ami avait changé. « J'ai compris qu'il ne se passera rien entre nous, mais... Je... Je te demande seulement ... ton amitié » hésita-t-il avant de s'asseoir dos contre un arbre.

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Elyas & Cillian

Elyas n’était pas quelqu’un de très sensible, au contraire, il ne se considérait pas comme étant la réincarnation de mère Térésa à souffrir pour tout le monde et pour n’importe qui, mais le regard de Cillian lui a littéralement brisé le coeur et s’il n’était pas aussi encré dans ses convictions il lui aurait probablement sauté dessus pour le consoler et lui promettre qu’il ferait un effort. Mais non. Il ne faut pas exagérer, Elyas sait encore se contrôler et faire taire son coeur. « Je ne suis pas amoureux de toi... C'est juste que... tu ne m'es pas indifférent. » Il prit une grande respiration, il aurait voulu lui dire que lui non plus, il n’était pas totalement indifférent, il aurait espéré que ça le soulagerait d’un poids, mais il avait bien trop peur des conséquences, il avait trop peur de la réaction de Cillian, puis surtout, il avait peur que cette phrase prononcée à voix haute puisse faire absolument tout changer. Rien n’est réel tant que ce n’est pas prononcé à voix haute. « Je voudrais t'oublier. Mais tu persistes à rester dans ma tête. Et te revoir après tout ce temps, ne m'aide pas du tout... Mais bon, j'ai compris. Je ne suis qu'une salle tarlouze, une tapette... Je suis habitué de l'entendre maintenant. » Il ne pouvait même pas lui en vouloir. Après tout, qui avait fuit par peur de ses sentiments ? Et bien pas lui. Cillian avait du courage, beaucoup plus qu’Elyas, mais l’avouer serait dû suicide. « J’ai plus quinze ans, je ne vais pas t’insulter parce que tu préfères te prendre des bites. » Il s’est rendit compte de sa bétise après l’avoir dite. Il ne mâchait pas ses mots et avait dû mal à se forcer de le faire. Tant pis, de toute façon Cillian avait visiblement connu pire que ça. « J'ai compris qu'il ne se passera rien entre nous, mais... Je... Je te demande seulement ... ton amitié » Au moins il restait lucide sur ses chances ce qui arrangeait Elyas. Il n’avait qu’à faire taire ses pensées déplacées et tout irait bien, Cillian ne tenterait rien du tout, pas même de lui faire changer sa sexualité. « Ecoute, je sais pas vraiment quoi te dire.. » Elyas prit une grande inspiration avant de se mordre la lèvre et d’expirer et de se frotter le cou comme il le fait à chaque fois quand il est gêné. « Ca fait quoi .. 7ans ? C’est beaucoup 7ans. On est plus tout à fait les mêmes. Peut-être que tu vas me détester ? Certainement même. Je ne suis plus ton Elyas. On est plus ami et il faut recommencer à zéro. » Il racla sa gorge, cherchant à rester cohérent dans ses propos et à ne pas laisser son coeur débordé sur sa raison. « On peut essayer, être ami ce genre de chose. Mais faut pas que tu sois déçu. » En réalité, c’est lui qui avait peur d’être déçu, de ne pas retrouver son ami, ou au contraire, de vouloir plus qu’un simple ami.

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« J'ai plus quinze ans, je ne vais pas t'insulter parce que tu préfères te prendre des bites. » Cette phrase. Cette seule phrase lui fit un bien fou à l'entendre sortir de la bouche d'Elyas. Peut-être que certain aurait prit cela comme de la provocation ou un truc du genre, mais Cillian était heureux en quelque sorte de se rendre compte que son ancien ami n'était pas un homophobe comme tant d'autre personne dans cette ville. Cette ville qu'il aimerait tant fuir, pour ne jamais y revenir. Un petit rictus pris place sur ses lèvres et il fit un léger signe de tête en signe de remerciement. Le châtain le savait qu'on ne pouvait pas faire changer d'orientation, un homme à femmes et inversement. Quelques filles sans cervelle, qui ne comprennent rien à la vie avaient essayé à mainte reprise de le rendre hétéro. Malgré tout, ce n'est pas vraiment nous qui décidons vers qui nous sommes attiré. Jamais Cillian aurait voulu de pleins gré, tomber sous le charme du métis. Mais la vie est faite ainsi, nous n'y pouvons rien. Tout ce qu'il désirait maintenant était son amitié, du moins jusqu'à temps qu'il l'entende prononcer cette phrase. « On peut essayer, être ami ce genre de chose. Mais faut pas que tu sois déçu. » À partir de ce moment, il en était plus trop certain. Il s'en foutait de recommencer à zéro. Elyas avait raison, ils avaient tout deux changé radicalement, mais la peur d'être déçu faisait surface. Il ne savait pas s'il était en mesure de pouvoir voir l'homme qui faisait battre son cœur au bras d'une jeune femme. À vrai dire, oui, il le savait. Il ne le supporterait pas du tout. Il prit une grande inspiration avant de prendre la parole. Il savait déjà que la prochaine phrase allait être très difficile à dire pour lui. « En fait, en y repensant bien, je ne suis pas certain que c'est une bonne idée. Nous ne sommes plus sur la même longueur d'onde, je devrais plutôt prendre mes... distances, afin de t'oublier... Définitivement. » Suite à cette parole, Cillian regarda un point fixe sur le sol tentant du mieux qu'il le peut de ne pas cligner des yeux. S'il faisait ce mouvement, la larme qui était coincée au coin de son œil allait roulée le long de sa joue rosie. Il ne pouvait tout simplement plus le regarder, ayant peur de craquer une nouvelle fois et de changer d'avis sur le champ. « Je me connais, c'est peut-être mieux ainsi, puisque je sais qu'en te côtoyant, ce que j'éprouve pour toi ne diminuera pas. Ce sera le contraire qui arrivera, et je sais que ça ne sert à rien. » Il ramena ses jambes sur son torse et encercla ces dernières de ses bras. « Maintenant... Je te demanderais de me laisser seul, s'il te plait. J'ai besoin de réfléchir. Et... je ne veux plus jamais te revoir. » Dit- il en reniflant. Certes, ce n'est pas ce qu'il désirait, il voudrait être en sa compagnie chaque minute, chaque seconde de la journée. Il tourna automatiquement la tête pour être certain qu'Elyas ne voit pas son visage, puisque la dernière phrase dite fut celle de trop. Le métis pouvait bien se rendre compte qu'il mentait, cela ne dérangeait pas Cillian, mais il ne voulait en aucun cas qu'il le voit pleurer. Il se sentait vraiment comme une adolescente de douze ans en manque d'amour, mais laisser la personne qui compte le plus pour soi partir, n'est pas un acte facile à faire. Il le savait qu'Elyas allait probablement quitter les lieu à cause de tout ce qu'il venait de dire. Que lui aussi pensera que c'est la bonne solution, mais il espérait tout de même que l'erreur qu'il venait de commettre ne se réalise pas. Il avait besoin de lui, beaucoup plus qu'il ne le pensait. Il ne pouvait pas se permettre de le perdre de nouveau.

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Au tout début de la conversation il aurait affirmer sans idée que ne plus revoir Cillian après ça ne le dérangerait absolument pas, et encore plus après son discourt et le baratin qu’il venait de lui sortir. Prendre des distances définitivement ? C’est du foutage de gueule ? Elyas avait déjà pris ses distances, il les avait prise pendant sept ans et en trois secondes monsieur décide que c’est à son tour de prendre ses distances. C’est hors de question. Elyas se sentait tellement .. idiot. Il avait avouer bien vouloir encore de son amitié -certes maladroitement- et il se sentait trahit et humilié. Comment Cillian pouvait-il lui faire ça ? Mais très rapidement la douleur laissa place à la colère, l’Elyas impulsif et au réaction disproportionné que son ami connaissait bien. « Mais tu te fous de ma gueule ?! » Il avait envie de le faire réagir, qu’il lui avoue que c’était une blague, bien sur que non il n’allait pas prendre ses distances, qu’il n’était qu’un menteur. Il ne trouva rien de mieux à faire que de le bousculer assez fort pour le faire reculer de quelques pas. Mais il a enchaîné, affirmant qu’il serait difficile d’oublier ses sentiments envers lui et Elyas ne pouvait le contredire. Trop de pensée contradictoire s'entrechoquaient dans sa tête. Il avait cherché à éviter Cillian pendant sept ans et maintenant qu’il se trouvait en face il n’avait plus aucune envie de le quitter. Et ce n’est pas normal, il le sait très bien. Mais ce n’est qu’un ami, rien de plus, c’est normal de ne pas avoir envie de perdre un ami. Mais c’est dangereux ce genre de sentiment, il va le rendre gay, il en est certains. Cillian a raison, il faut savoir être raisonnable, et arrêter de faire ce qui nous semble le mieux pour notre confort. Il avait tenu sept ans, il pourrait bien tenir plus non ? « Maintenant... Je te demanderais de me laisser seul, s'il te plait. J'ai besoin de réfléchir. Et... je ne veux plus jamais te revoir. » Se fut la parole de trop. Les pensées et les envies de Cillian sonnait beaucoup trop vraie et déterminé aux oreilles d’Elyas. « Sauf que j’en ai clairement rien à foutre de ton avis, et que dans une relation on est deux ! Tu me demandes pas mon amitié pour m’envoyer chier une fois que je te l'ai donné. » Il n’avait pas envie de cogner sur lui, d’avoir une autre réponse, des excuses peut-être, il se surprit à penser qu’il aurait aimer qu’il réagisse comme la dernière fois et que Cillian se mette à l’embrasser, juste pour être sur qu’il compte encore un peu pour lui. Cette pensée lui fit tellement peur qu’il s’obligea à donner un gros coup de pied dans une pierre pour remettre les idées en place. « Raaah putain ! » Elyas n’était généralement pas vulgaire, mais il avait tellement de colère en lui qu’il s’obligeait à l’évacuer avant de se servir de Cillian pour ça. Il ne remarqua même pas que le jeune homme était à terre, la tête dans les genoux, il était trop occupé à chercher un bout de papier dans son sac de sport et un stylo. Il griffona quelque chose dessus avant de le tendre à Cillian sans se soucier une seule seconde de ce qu’il foutait à terre. « Tien. Mon numéro et mon adresse. Au cas où tu changes d’avis. » Sa phrase sonnait comme un reproche, il lui en voulait clairement de tout briser.

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Cillian ne savait plus ou donner de la tête, il sentait qu'Elyas était choqué, voir frustré contre les paroles qu'il avait dites. Il n'osa même pas répondre parce qu'il ne voulait pas qu'il parte, mais il devait essayer de se montrer indifférent. Il continua donc ses paroles mais commençait à avoir peur qu'Elyas aille trop loin, qu'il se serve de lui comme un punching ball. Certes, le jeune O'Callaghan pourrait mettre K.O le métis en un claquement de doigt s'il le voulait vraiment, mais jamais il ne lèverait la main sur lui, même s'il le ruait de coup. Il se laisserait plutôt battre sans faire le moindre mouvement, attendant patiemment que cela se termine. « Sauf que j'en ai clairement rien à foutre de ton avis, et que dans une relation, on est deux ! Tu me demandes pas mon amitié pour m'envoyer chier une fois que je te l'ai donné. » Il s'aperçut à ce moment-là, qu'il avait été lâche, oui lâche. Il n'en pouvait plus. Il n'y arrive pas. Ça avait l'air si simple pourtant, de dire ce que l'on ressent. Mais malgré lui, aucun mot ne sort. Il reste coincé au fond de son coeur. Les gens ont bien beau l'encourager, ça ne changera rien. Il n'a pas le courage de te dire ce qu'il ressent vraiment, d'être même seulement un peu brusque avec les autres. Il ne sait pas pourquoi. Peut-être parce qu'il a peur de l'entendre en retour. « Essaie deux minutes de me comprendre. Tu aimes une fille plus que ta propre vie depuis des années, mais elle veut rien savoir d'autre que ton amitié. Comment tu réagirais de la voir dans les bras d'un autre ? J'essaie juste de me protéger. De ne pas avoir le cœur en miette. » Il tenait son bout à son plus grand étonnement, mais il savait que dans quelques secondes tout son courage allait disparaître. Il écoutait le jeune homme dire des injures pour ensuite s'apercevoir qu'il s'approchait de lui. Il ne releva pas la tête pour autant, prêt à subir la colère de son ancien ami, mais rien de tout cela arriva. Il entendit plutôt un froissement de papiers. « Tien. Mon numéro et mon adresse. Au cas où tu changes d’avis. » Il relava la tête et haussa des sourcils sans prendre le bout de papier. C'était quoi son souci au juste ? Cillian ne comprenait pas. Il aurait plutôt cru qu'il serait content de savoir qu'il allait enfin essayer de passé à autre chose. Mais non, au lieu de cela, il lui offrait une minime porte de sortie. Le châtain faisait tout son possible pour ne pas s'accrocher à Elyas comme sur une bouée de sauvetage. Et voilà que son courage avait disparu. Il redevint le même pauvre petit Cillian que tout le monde connaissait. « J'en veux pas de ton papier. C'est toi que je veux. Quel mot tu ne comprends pas dans " J'ai besoin de toi " ? Je suis pris au piège, que tu sois loin ou près, ça me fait le même effet... » Il se leva et s'approcha doucement d'Elyas et lui mit timidement, avec hésitation une main sur son épaule. L'avoir vue dans cet état, il essayait d'apaiser comme il le pouvait la colère du métis. « Je... Je m'excuse, mais je t'en pris... » Il prit une grande bouffée d'air pour continuer. « Ne me quitte pas comme tu l'as fait. » Cette fois-ci, il ne cherchait pas à le fuir du regard. Il voulait lui montrer toute la souffrance qu'il avait endurée dût à sa trop longue absence.

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Elyas & Cillian

Elyas n’avait pas envie de comprendre, il était bien trop égoïste pour se mettre à la place de Cillian mais il n’acceptait pas qu’il ne puisse pas se mettre à la sienne. De plus, il était aussi contradictoire dans ses paroles que dans ses gestes, et Elyas était déjà bien assez embrouiller dans ses propres pensées pour essayer de démêler celui du jeune homme. « Qu’est-ce que je comprend pas dans quoi ? Attend c’est une blague là ? » Il commençait à ressentir la douleur dans son pieds pour avoir taper dans un rocher et il réalisa que cogner Cillian au visage aurait été plus bénéfique. « Tu viens juste de me dire que tu voulais plus me revoir. Va falloir être un peu plus clair dans tes propos. » Elyas n’avait jamais été doué pour lire entre les lignes et comprendre les sous entendu. Si quelqu’un veut lui faire comprendre quelque chose, mieux vaut ne pas passer par quatre chemin et aller directement au but. Il ne croit que ce qu’il voit et comprend que ce qu’il entend. Il s’attendait clairement à une autre réaction de la part de son ami, il aurait aimé que Cillian prenne le papier et le laisser partir. Il était fatiguer de lutter contre les pensées qu’il trouvait tout à fait immonde. Il n’était pas gay et Cillian ne le ferait pas changer d’avis. D’ailleurs quand il se rapprocha de lui il eu un mouvement de recule alors que son coeur tembourinait bruyamment dans sa poitrine. Il espèrait que Cillian l’embrasse, comme il y a sept ans. Mais une partie de lui le fit serrer du poing, s’il l’embrasse, il n’hésitera pas à décocher une droite. « Je... Je m'excuse, mais je t'en pris... » La main de Cillian s’était déposé sur son épaule et il les bougea pour qu’il l’enlève. Il n’aimait pas ce contact physique, il ne savait pas comment il était sensé réagir à ce genre de geste. « Ne me quitte pas comme tu l'as fait. » Il fronça les sourcils. Alors c’est ce qu’il pensait, qu’il était parti pour s’éloigner de lui ? Ce n’était même pas la peine de le nier, il le savait tous les deux, mais il espérait que cela reste un secret. Elyas baissa les yeux à la recherche d’une excuse valable, mais il ne trouvera rien de concluant à dire. « Alors fais moi rester. » C’était un défis, clairement. Il partit de lui voulait s’enfuir loin, oublier Cillian et toutes ses pensées. Mais une autre, qui prenait beaucoup trop d’importance à ce moment même, n’avait qu’une envie : rester avec Cillian. Et c’était bien trop contradictoire, sa seconde envie était aussi bien trop forte pour être anodine. Mais il essayait de l’oublier, il n’était pas gay, et encore moins amoureux.

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Elyas & Cillian

« Qu'est-ce que je comprend pas dans quoi ? Attend c'est une blague là ? Tu viens juste de me dire que tu voulais plus me revoir. Va falloir être un peu plus clair dans tes propos. » Il est imbécile ou il le fait exprès ? Ce n'est pas si difficile à comprendre pourtant. Cillian était tout simplement chamboulé par le retour d'Elyas, il ne savait même plus où se placer. Ne savait même plus quoi dire. « J'essaie seulement d'empêcher des sentiments d'exister. Lorsque tu m'as avoué que mes sentiments ne seront jamais réciproques, tu n'imagines pas comme ça a été dur. Mais toi, tu ne dois pas connaitre ça. Sous tes apparences de vendeur de rêve, tu es plutôt un briseur de coeur. » Il venait de tout dévoilé sans avoir réfléchi le moindrement aux représailles. Il s'en fichait maintenant de tout ce qui pouvait arriver. Il l'avait dit et cela lui faisait un bien fou. Il était bien prêt à subir la pire des vengeances de sa part, au moins, il se sentirait en vie. Parce que ce n'était pas du tout le cas en ce moment. Ce n'est pas facile de voir la personne dont nous sommes intéressés sans pouvoir la toucher, l'embrasser. C'est difficile de se faire repousser comme Elyas venait tout juste de la faire en haussant des épaules. « Alors fais moi rester. » Son regard noisette presque sombre et limpide, sa mâchoire serrée, sa façon de se planter face à lui, tout en Elyas portait Cillian à croire qu'il disait vrai. Mais que voulait-il dire par « fait moi rester ? ». Le châtain resta figé quelques instants. Il ne savait pas du tout quoi faire. S'il faisait la moindre approche, il se ferait rejeter. S'il décidait de s'enfuir, il se ferait détester. S'il s'éloignait tout simplement, il allait avoir mal. Que faire dans cette situation lorsque tu es un être timide ? S'il avait été normal, il n'aurait pas hésiter une seconde, il l'aurait embrasser tout simplement. Et puis finalement, une solution tout simple s'imposa à son esprit. Pourquoi tenter encore une fois de le faire rester alors que c'était lui et lui seul qui fuyait à chaque fois ? « Te faire rester ? Je n'ai pas besoin de ça pour que tu restes. Si tu voulais réellement t'enfuir, tu ne serais pas encore là. Et si je tentais de te faire rester à ma manière, tu n'apprécierais pas. Tu me rend fou Elyas, alors ne m'oblige pas à te faire rester, j'en serais incapable. » Cillian n'avait pas lâché les lèvres de son vis-à-vis à mesure qu'il disait ses paroles, il les trouvait irrésistibles et ça lui faisait de plus en plus mal de penser qu'il ne pourrait ne plus jamais les touchés. « Je ne serai plus jamais capable d'être ton ami. » Non, il ne serait plus jamais capable. C'était définitif dans sa tête. Rien ne sera plus jamais pareil, depuis ce fameux jour, il y a sept ans. Un soudain élan de courage se fit ressentir en Cillian, il ne pouvait tout simplement plus se retenir. Il voulait au moins une dernière fois goûter à ces lèvres si tentatrices qui lui donnaient tant envie. Il s'approcha donc rapidement d'Elyas et dans un mouvement furtif mais aussi tendre que possible, il prit le visage de son vis-à-vis dans ses mains et colla ses lèvres aux siennes en y mettant toute la passion donc il était capable. Il allait se faire repousser, mais ça lui en était égal. Il aura réussi une nouvelle fois à sentir son ami prêt de lui comme il en avait tant rêver depuis ces années.

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Elyas & Cillian

Elyas, toujours trop sur de lui, était persuadé qu’il avait raison sur tout, que personne ne peut le contredire. Alors quand Cillian touche du doigt qu’il ne serait plus là s’il avait vraiment eu envie de partir c’est une grosse claque qu’il se prend dans la gueule. Il a raison. Il ne peut pas continuer à ce voiler la face, il a besoin de Cillian, et ça devient difficile de le cacher à présent, il peut mentir aux autres mais plus à a lui-même. Mais même sa tête est incapable de contrôler ses paroles. « Fais moi rester. » Insista-t-il. Elyas n’est pas idiot, il est déjà parti une fois, il recommencer au moindre doute, à la moindre sensation de peur. Et ses pensées lui faisait peur. Ce n’était pas normal, il ne devrait pas avoir autant besoin de son ami, pas après sept ans, pas après qu’il lui ait qu’il était plus qu’un simple ami à ces yeux. Ce n’est pas une reaction d’homme. On ne peut pas ressentir ce genre de chose pour un ami. « Je ne serai plus jamais capable d'être ton ami. » Elyas tenta de ravaler la boule coincé dans sa gorge. Qu’est-ce qu’on est censé répondre à ça ? Qu’est-ce qu’un ami est censé répondre à ça ? Il n’a pas envie de dire que c’est pas grave, parce que si, c’est grave. Il ne veut pas d’un pd comme meilleur ami, et ça même s’il tente de se dire non homophobe. C’est la honte dans une si petite ville, et puis tout le monde penserait qu’Elyas l’est également. Le regard des autres, c’est important. Il n’est pas gay, et il n’a pas envie de passer son temps à repousser les avances de son ami. Alors peut-être qu’au fond, l’obliger à rester c’est une très mauvaise idée ? Il fixa les yeux de Cillian un instant, sans comprendre tout de suite ce qui était en train de se passer. Comme il y a sept ans en arrière, les lèvres de sont ami se retrouvèrent contre les siennes alors que ses mains encadrés son visage. C’était différent. Plus doux, plus calme, et avec moins de maladresse également. Mais lorsque Cillian se détacha, il comprit qu’il en avait envie, non, qu’il en avait besoin. Il y avait repensé tellement de fois en sept ans, c’était obligé à enfouir tellement de penser en lui que non, il ne pouvait pas le laisser finir un baiser pareil. Et dès que les lèvres de son ami furent trop loin pour qu’il puisse sentir son souffle contre le sien il a laissé ses envies prendre le dessus sur ce qu’il a toujours pensé être raisonnable. Cette fois c’est ses mains qui ont enveloppé le visage de Cillian, c’est ses lèvres qui se sont déposées contre les siennes. Son coeur s’est mis à tambouriner fort, ses mains sont devenu moite et il s’est détaché à contre coeur par manque d’oxygène. Sauf que le retour à la réalité ce fait d’une violence bien trop forte. « Putain de merde. » C’est tout ce qui sort de sa bouche, mais dans sa tête c’est un bordel complet. Qu’est-ce qu’il lui a pris ? Pourquoi est-ce qu’il a fait ça ? Il est pas gay. Il n’est pas amoureux d’Elyas. Il n’a pas aimé ce baiser. Il ne l’a pas embrassé. C’est pas de sa faute. Et à se répéter tellement fort et de façon tellement convainquante, et parce que c’est plus simple comme ça, il finit par se convaincre que toute est de la faute de Cillian. « Mais tu te rends compte de ce que tu viens de faire ?! » Il est tellement en colère qu’il a dû mal à se contrôler, il ne sait pas quoi faire, rien ne sort de sa bouche et il finit par bousculer Cillian assez fort pour le faire tomber à terre. « Je suis pas pd ! Je suis pas ton ami ! Et je déteste ta façon d’embrasser ! En sept ans t’as toujours pas compris ça ?! » Et il était sincère, horriblement sincère, le Elyas qui s’était enfui à New-York était de retour et venait d’eclipser le peu de chance qu’avait le meilleur ami de Cillian d’être sincère envers lui-même.

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Elyas & Cillian

La petite répétition de phrase qu'Elyas avait dite, donna une fois de plus le courage à Cillian de briser le petit espace qui se trouvait entre les deux jeunes hommes. C'est ainsi que le châtain n'hésita pas plus d'une seconde à embrasser son « ami ». C'était sa façon bien à lui d'essayer de le faire rester. Il en avait besoin, trop même. Il ne pouvait faire autrement. Cependant, ce baiser n'avait pas duré aussi longtemps que Cillian l'aurait espéré. Premièrement par peur de se faire rejeter, mais aussi de se faire cracher à la figure ses quatre vérités. Entendre une fois de plus les mots qu'il ne cessait d'entendre, plusieurs fois par semaine. Il s'était malheureusement détaché du jeune homme aux cheveux de jais en reculant de plusieurs pas, ayant peur de sa réaction. Quand il plongea son regard dans les yeux noisette de son vis-à-vis, il crut qu'il allait se noyer. Il le désirait. Il avala péniblement sa salive et fit de son mieux pour rassembler ses pensées qui se dispersaient dangereusement. Avant qu'il n'ait pu réagir, Elyas enveloppa le visage de Cillian de ses mains, le serra contre lui et, l'ayant observé à peine un quart de seconde, posa de nouveau ses lèvres que les siennes. Les jambes du châtain se mirent à trembler faisant monter par vague une douce chaleur dans son corps. Cillian approfondit le baiser nouant ses bras autour du cou d'Elyas et se colla encore un peu plus à lui. Profitant de l'instant présent. Il se permit même de mordiller la lèvre supérieure de son « ami » pour ainsi faire entrer leurs langues en contact. C'était une explosion de sensation pour le jeune O'Callaghan, il avait rêvé d'un baiser comme celui-ci avec l'homme qui hantait ses pensées depuis bien trop longtemps. Le métis relâcha son emprise par manque d'oxygène et presque aussitôt marmonna un juron. L'air perdu avec une certaine onze de colère, il remettait toute la faute sur Cillain. « Mais tu te rends compte de ce que tu viens de faire ?! » Ce dernier le regarda sans rien dire, tout en portant ses doigts à ses lèvres encore sensibles par le baiser qu'il venait de recevoir. Pourquoi Elyas l'avait-il embrassé ? Est-ce qu'il commençait à ressentir quelque chose à son égard également ? Il ne comprenait toujours pas ce qui venait de se passer, mais il avait adoré et la seconde suivante, il se retrouva les fesses par terre, regardant d'un air de tristesse l'homme qui venait de le pousser. Cillian se mordilla la lèvre inférieure pour l'empêcher de trembler. Oui, il avait envie de pleurer, il venait une fois de plus de se faire rejeter par l'homme qu'il aimait. Comme il regardait les yeux de son tyran, Cillan se demanda si celui-ci s'était déjà retrouvé comme lui dans une situation qu'il ne pouvait contrôler. Il en doutait. Un homme tel qu'Elyas devait toujours maîtriser tous les éléments autour de lui. « Je suis pas pd ! Je suis pas ton ami ! Et je déteste ta façon d'embrasser ! En sept ans t'as toujours pas compris ça ?! » Résigné, il poussa un long soupir. Bien que profondément contrarié par ce qui venait de se passer, l'entraîneur de sport sentit une intense frustration s'emparer de lui et eut soudain envie de crier sa rage. « Alors pourquoi tu m'as embrassé ? Non laisse faire... Vas-t'en, part. Je ne suis rien pour toi de toute façon. » Une larme déborda de sa paupière et glissa sur sa joue suivie d'une deuxième et d'une troisième. « Je ne suis rien pour toi... Part » répéta-t-il en criant. Il ne voulait plus avoir mal. Il voulait tout simplement effacer cet être magnifique de ses pensées même s'il savait que tout ceci serait impossible. Il l'aimait plus que tout. Il était tout simplement tombé amoureux de la mauvaise personne. Une personne pour qui l'attirance qui lui portait ne sera jamais réciproque.