Norah Juliette Dickens

Non. Je ne manque nulle part, je ne laisse pas de vide. Les métros sont bondés, les restaurants comblés, les têtes bourrées à craquer de petits soucis. J'ai glissé hors du monde et il est resté plein. Comme un oeuf. Il faut croire que je n'étais pas indispensable. J'aurais voulu être indispensable. A quelque chose ou à quelqu'un. A propos, je t'aimais. Je te le dis à présent parce que ça n'a plus d'importance. — de Sartre.

La plupart des écrivains rédigent les autobiographies comme un véritable récit, ils épiloguent, rendent élogieux tout quotidien dans l'espoir de captiver les lecteurs.Pourtant, la réalité est souvent bien maigre face à ce qu'ils peuvent bien rédiger. Les "il était une fois", de nos chers conteurs ne sont que des écrits idylliques écrient dans la conviction même de forgée un univers utopique autour de l'être-humain. J'entends par là bien évidement l'être-humain au stade de "fermentation", celui qui n'est qu'un petit être naïf dans l'incapacité même de discerner le vrai du faux. Celui qui se laisse bercer par les illusions. L'enfance et sa naïveté. Pour ma part, je suis née un fameux  quatorze-février , date symbolique pour la plupart des habitants de notre charmante planète "bleue". Plus précisément durant ce jour où la planète dégouline d’amour à un point que les capitalistes s’en lavent les mains au vu des bénéfices. On a beau penser qu’on est tous des réfractaires, lève la main si t’as jamais secrètement espéré un dîner aux chandelles. Bien, tu peux baisser la main maintenant, je sais que tu mens. Une fois, ma mère m’a dit qu’elle voulait m’appeler Iphigénie ou Electre, en hommage aux héroïnes grecques, aux fières et dignes représentantes des valeurs humaines qui se sont battus pour la liberté de leur peuple. Elle aurait aussi pu m’appeler Marie comme Marie Curie, ou Coco comme Coco Channel. En attendant j’ai hérité d'un prénom inconnu pour la plupart de l'humanité : Norah. Un prénom quelconque, dont l'originalité peut parfois être déconcertante. L'avantage de celui-ci, c'est que je n'ai jamais dû être la "deuxième Norah" d'une quelconque liste. D'ailleurs, sans la moindre vantardise je peux affirmer que l'originalité de mon prénom peut facilement mettre en exergue les aléas de la vie que j'ai dû être amené à affronter. Rien n'est simple, nous n'obtenons rien sans rien et la vie n'est guère un long fleuve tranquille. Je l'ai parfaitement compris.  La suite, ici

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