Sujet: Flore&May ♦ 'The devil's knocking at your door Ven 28 Mar - 14:55
Flore & May
The devil's knocking at your door
La nuit avait passé à une vitesse folle. J’avais profité du fait que je sois en congé le lendemain. Je n’avais aucun client au salon pour la journée, ce qui faisait mon bonheur. Cela faisait plus d’une semaine que j’accumulais les clients, faisant un nombre d’heure bien supérieur à la normale. J’étais exténuer et pourtant, la première chose que j’avais voulu faire de ma soirée était de sortir, malgré ma fatigue. J’étais sortie du salon de tatouage vers 11heure du soir, mon dernier client ayant été plus long que ce que j’avais prévu. Je n’avais pas pris le temps de me rendre à mon appartement ou de contacter qui que ce soit et je me dirigeai directement vers la boîte de nuit dont j’étais une habituée. Je pouvais entrer sans faire la file qui s’étendait sur le coin de la rue. Je passais devant tous ces autres clients qui auraient bien aimé avoir ce privilège. C’était un des avantages à toujours être à la même place et dépenser une petite fortune, chaque soir, en alcool. C’était comme si je faisais partie du personnel, sans y travailler. Les gens savait qui j’étais et j’adorais cette sensation. Je me sentais importante, supérieure au reste de la clientèle.
J’étais entré dans le bar, me dirigeant immédiatement vers le comptoir. Je m’y présentai, m’assoyant sur un des sièges qui le longeait. Je n’avais pas à dire ma commande, je prenais toujours la même chose : une série de shooter et un cocktail que je pourrai déguster par la suite. Je voulais boire, comme j’aimais si bien le faire; je voulais me détendre après cette dure journée et le meilleur moyen c’était de tout oublier. Je pris d’un geste rapide chacun de shots et laissa les effets agir sur moi. J’en commandai une deuxième série, j’en voulais plus. Je voulais être ivre. Je les pris de la même façon et empoignai mon verre pour me diriger vers la piste de danse. Je commençais à me déhancher au rythme de la musique, dansant entre les autres clients. Je buvais de temps à autre mon cocktail. Je pouvais ressentir les effets de l’alcool m’embrouiller l’esprit, ce qui me fit sourire. La combinaison de l’alcool et de la danse me faisait entrer en transe. Je ne pensais plus à rien, rien ne pouvait m’atteindre. J’étais libre de tout. Il ne fallut que peu de temps avant qu’un homme vienne me rejoindre, m’invitant à danser avec lui. Il était dans le même état que moi, intoxiqué. Nous entrons dans des déhanchements sans fin, nos corps se collant l’un à l’autre. Il avait de l’assurance et pensait avoir la situation bien en main. Toutefois, il ne me connait pas. Je ne serai pas sa chose pour la soirée, il allait être la mienne. Je me laissais peu atteindre par les hommes. Je m’amusais avec eux. C’était mes proies à moi. Nous continuons à danser, flirtant, jusqu’à la fermeture de la boîte. Il me voulait, je le savais. L’alcool me faisait ressentir la même chose. Je l’aguichais sans remords. Je ne refusai pas lorsqu’il me demanda de lui suivre chez lui. C’était mieux ainsi, je pourrai m’enfuir lorsque nous aurions fini d’assouvir nos envies. Il ne prit pas deux secondes que j’avais passé le pas de la porte et qu’il me sauta dessus.
Il était près de 7heure du matin lorsque j’émergeai du sommeil. Il me prit quelque instant avant de réaliser où j’étais et, surtout, avec qui. Mon coup d’un soir dormait toujours à mes côtés. Je m’habillai en silence, m’éclipsant en douce. Je ne le reverrai jamais, je le savais. Je déambulai dans les rues, mes talons en main, la tête voulant éclater. J’avais abusé, encore une fois. J’appelai finalement un taxi, voulant retrouver mon lit le plus rapidement possible. J’arrivai à mon appartement, y entrant avec précaution. L’appartement était encore dans la pénombre et il y planait un silence de mort. Flore devait encore dormir. Je me dirigeai vers ma chambre lorsque je me pris les pieds dans des chaussures que j’avais laissé trainer la veille. Je m’écroulai de tout mon long, dans un vacarme infernal. « Eh, merde… » Si je voulais être discrète, c’était raté.