En soit, Maya n'a pas eu une vie horrible, la plus grande partie a même été heureuse, mais chaque histoire a ses zones d'ombres, et généralement, ce sont ces souvenirs qui demeurent dans sont esprit.

Tout commença en Espagne, à Madrid. A la rencontre, dans une école primaire, de Maria Johns et Diego Ramirez. Non, ça ne fut pas tout de suite le coup de foudre entre cette Américaine fraîchement débarquée d’Amérique pour exercer le métier d’institutrice, arrivée sans un sou, issue d’une famille modeste, et avec seulement quelques mots d’espagnole en poche. Alors voilà qu’elle rencontre, au détour d’un couloir, Diego, un Espagnol originaire de Barcelone, un peu charmeur et surtout très intelligent. Le voila, leur point commun. Ainsi de simples collègues, leur relation évolue en amour. Mais ce n’était que le début. Ils emménagent ensemble, dans un petit appartement sous les combles, car même étant des jeunes mariés avec deux salaires, ils mettent de l’argent de côté pour s’acheter une petite maison. Un événement inattendu se produit alors, et Maria tombe enceinte. Ils décident de repousser leur achat de maison. Ils se contentent, pour avoir assez d’agent pour avoir une chambre décente pour le nourrisson, d’emménager dans un appartement plus large. L’arrivée de leur premier enfant fut si joyeuse pour leur famille. Une petite fille, nommée Eva, fait son apparition. Peau mate, cheveux bruns, yeux noisette, elle est une petite fille sage et réfléchie, et tout ce qu’il y a de plus normal. Ils vivent heureux à trois. Puis abandonnent finalement l’idée de s’acheter une maison, ils préfèrent continuer d’économiser. Puis, trois ans plus tard, Maria tombe à nouveau enceinte, et c’est alors une nouvelle petite fille qui arrive. Ils la nommeront Maya. Elle ressemble à sa sœur, bien que sa peau soit bien plus claire. Una n plus tard, encore une nouvelle petite fille pinte le bout de son nez, Tara, petite fille intrépide et désobéissante.

Mais penchons-nous sur Maya.

Dès son plus jeune âge, elle se montre gentille et douce, peut-être un peu trop sensible, et comme elle est timide et un peu en retrait, ses camarades ne la ménagent pas. Proie un peu facile, dès sa plus tendre enfance, on l’embête, la bouscule... Un jour, Maria se fait convoquer par la directrice, après s’être fait embêter par un garçon de sa classe, Maya, énervée, lui a donné une claque. Elle est comme cela, Maya, elle est gentille et souriante, mais quand on commence à la chercher, on la trouve. Tout d’abord, Maria n’y croit pas, sa petite fille, la cadette qui reste à jouer dans son coin ne peux pas être violente, mais c’est pourtant la vérité, Maya, elle ne se laisse pas faire. Et plus elle grandira, plus son caractère évoluera. Elle sera toujours aussi timide et gentille, mais elle se mettra plus facilement en colère, sauf évidemment contra sa grande sœur.

Eva n’est pas le genre de fille à se faire dominer, et si Maya peut se montrer impressionnante énervée, Eva l’est tout le temps. Elle se montrer froide et directe, et n’hésite pas à recadrer la benjamine des sœurs quand celle-ci fait des bêtises et que ses parents n’arrivent plus, épuisés pas le boulot, a la gérer. Eva, elle veille à ce que les filles, en l’absence totale d’autorité parentale. Car oui, malgré leur amour pour les enfants, Maria et Diego sont souvent absents, car après la fermeture de l’école dans laquelle ils travaillaient tous les deux, Diego et Maria trouvèrent un boulot d’instituteurs à la campagne, a une heure de voiture de leur maison, longs trajets donc. Ils ne prennent plus de temps que pour aller le dimanche à la messe, étant de fervents croyants. Et c’est le seul moment ou la famille est réunie.

Les jours passent, puis les mois, les années, et Maya a maintenant seize ans, et dans sa chambre, une voix s’élève, une voix qui cri. C’est la voix d’Eva, contre Maya, assise sur le lit, le bras contre son ventre et les yeux embrumés de larmes. Ce matin, Eva n’aurait jamais dû passer à l’école, ne jamais passer devant cette classe. Parce que si Eva avait attendu Maya a l’appartement pour lui faire la morale sur le fait qu’elle n’aurait pas dut s’en prendre à une élève, même si celle-ci l’avait insultée. Si Eva Ramirez avait été moins impulsive et autoritaire, alors cette discussion n’aurait jamais eu lieu. Car Eva n’aurait jamais vu Maya embrasser Alexia. Alexia, jolie blonde de sa classe, ouvertement lesbienne et visiblement très intéressée par Maya, l’avait abordée, il y avait quelques mois, elles étaient sortis boire un verre dehors, puis faire du shopping, puis un bowling...Et une chose en entraînant une autre, sans s’en rendre compte, elles étaient sortis ensemble, Maya ne l’avait pas vu venir, au début, c’était juste une amitié très forte, mais un jour, au cinéma, Alexia s’était penchée plus près, et encore, et encore, et elles s’étaient embrassées. Maya n’était pas sortie avec beaucoup de garçons, et elle se souvenait avoir bien vite rompue, car ne sentant aucun désir et aucune attraction. Ils étaient beaux. Sans plus. Mais Alexia, elle lui faisait ressentir quelque chose, elle l’aimait vraiment, ne pouvait plus se passer d’elle, elle l’aimait comme elle n’avait jamais aimé personne. Alors Maya passa de plus en plus de temps avec Alexia, en priant que ses parents et ses sœurs ne le découvre pas. Car même Tara, la petite sœur qui en faisait des mille et des cents, n’avait jamais éprouvé la moindre attirance pur une fille. C’était, même si ça pouvait paraitre idiot, quelque chose de tabou dans leur famille. Quoi qu’il en soit, Maya avait de moins en moins travaillé, de plus en plus sortie, et maintenant, elle voyait Alexia le Dimanche, à la place de la messe. Ce n’était pas correct, ce n’était pas ce qu’une chrétienne faisait, elle péchait, et à vrai dire, elle s’en fichait, parce que pour l’instant, être Alexia, même si ce n’était pas un garçon, ça n’avait pas d’importance, l’importance, c’est qu’elle allait bien, non ?

Apparemment, pas pour Eva.

Celle-ci trouvait ce que faisait Maya intolérable, elle mentait, séchait, ne faisait plus attention, et si il y avait une chose que n’était pas Eva, c’était tolérante. Elle, elle n’en avait rien à faire que May préfère la compagnie des femmes, mais elle pensait à la réaction de leurs parents. Ils frôleraient la crise cardiaque. Alors Eva criait, encore et encore, et la menaçait de tout révéler aux parents, le principe était simple, Maya continuait de jouer l’hétéro, et tout irait bien. Autre condition, éviter Alexia. Car selon Eva, un jour, Alexia la pousserait à faire son coming out, et chez les Ramirez, on ne faisait pas de vagues question sexualité, c'était un mélange entre la peur, la haine et le fait que chez eux, c'était considérer comme un affront a leur religion. Oui, les Ramirez avait une bien curieuse interprétation de la bible. Sinon, la porte était ouverte et la personne coupable de la faute dehors.
Maya évita Alexia, elle ne lui parla plus, elle ne fit plus un pas vers elle. Ca la rongeait, de voir la personne qu’elle aimait s’éloignée. Quelques mois plus tard, Alexia déménagea, et Maya sombra lentement. Elle resta longtemps comme cela, et même si elle savait que Alexia l'avait peut être déjà oubliée, elle ne pouvait s’empêcher de pleurer la nuit, seule. Mais ce ne fut pas la pire part de l’histoire.


Un jour, sa tante, Sydney, la sœur de Maria, vint s’installée en Irlande, dans la petite ville de Sligo. Elle ne parlait pas suffisamment Espagnole pour s’installée à Madrid, mais tenait à être plus près de celle-ci, et ce petit village, elle l’avait déjà visitée plusieurs fois, pour finalement s’y installée. Maya avait dix-neuf ans, et elle était en mauvaise santé, fatiguée, faible. Et quand son médecin l’avait examinée, il avait su. Alors elle avait pris plusieurs médicaments contre la dépression, vu des psychiatres, elle n’allait pas mieux. Chaque jour, elle tentait d’échapper à la surveillance et de s’emparée d’un couteau, pour en finir. Elle était surveillée, mal dans sa peau, jugée et insultée à l’école. Alors quand Tara lui avait dit qu’elle comptait partir vivre avec leur tante quelques temps, car Maria et Diego n’avaient plus assez d’argent pour toutes les études de leurs enfants, Maya y avait vu une issue de sortie. Une échappatoire.

Elle était donc partie à Sligo, loin de Madrid, et de ses problèmes, loin des rumeurs sur sa sexualité et sur une maladie l’obligeant à prendre autant de médicaments, ainsi que les traces brunes sur sa peau. Aujourd’hui, elle continue de se soignée, et elle va beaucoup mieux, elle vit avec sa tante et sa sœur dans le quartier pavillonnaire. Elle a un petit emploi. La bas elle s'était faite plus timide et effacée, la Maya d'avant était revenue, et tout était dans l'ordre. Tout semble aller pour le mieux, et son passé est derrière elle.

PRENOM / PSEUDO ♦ ‘Le AGE ♦ 16. CONNEXION ♦ 5 à 7 jours par semaine. DOUBLE COMPTE ? ♦ Nop PERSONNAGE INVENTE OU SCENARIO ♦ Inventé.  COMMENT ES-TU ARRIVE(E) ICI ? ♦ Par Bazart COMMENT TROUVES TU LE FORUM ? ♦Très beau design, et vous avez l’air gentils. UN DERNIER PETIT MOT ♦ Nop