Sujet: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Mar 1 Avr - 9:50
Alex souffla un bon coup. Elle avait enfin fini de ranger ses affaires dans son appartement. Son père était déjà parti depuis une bonne heure à sa demande. Elle n’avait pas voulu qu’il se fatigue à ranger tout son bazar. Elle avait décidé de revenir par chez eux, elle devait l’assumer maintenant. Elle se posa sur son clic-clac. Elle passa sa main sur son front enlevant au passage une bonne épaisseur de sueur. Elle se releva directement et se dirigea vers sa salle de bain. Elle n’avait pas remarqué elle était devenue sale avec tout cela et ça ne lui allait pas. Une bonne douche froide lui fit du bien. Elle avait oublié qu’il pouvait faire beau et chaud par ici, un peu trop même. C’était étrange de revenir dans son pays d’origine. Elle avait tout fait pour fuir l’Irlande. Les souvenirs qui remontaient lui faisaient mal. Et pourtant, elle était là pour un bon moment maintenant. Elle ne pouvait pas revenir en arrière. Son école en Angleterre ne la reprendrait plus, peu importe toutes les supplications qu’elle pourrait faire. Mais qu’importe puisqu’après tout, les dernières années là-bas n’étaient pas très réputées. Mieux valait qu’elle aille dans une université qui lui offrirait un travail derrière. Elle ne se cassait pas la tête à étudier pour rien.
Lexie attrapa un chemisier léger et un short en jeans, les enfila et sortit de son appartement. Elle ne voulait pas rester enfermer le reste de la journée. Il était temps qu’elle découvre la ville et fasse connaissance avec les étudiants du coin. Elle ne comptait pas rester isolée juste parce qu’elle était la petite nouvelle. Elle marcha sans but dans les rues autour de l’université. Elle essaya de repérer les bâtiments qui seraient ses nouveaux lieux de torture et de joie. Elle finit par prendre le risque de s’éloigner de ce qu’elle pouvait reconnaître. En entrant dans la ville avec son père, elle avait traversé le centre-ville et elle avait maintenant envie d’en faire le tour. Elle savait que ce n’était pas si loin que cela à pied. Et puis, elle avait besoin de prendre l’air pour essayer de supprimer toutes les pensées qui l’envahissaient.
Elle repéra rapidement les boutiques qui pourraient l’intéresser mais n’y entra pas. Elle n’était pas d’humeur à prendre le temps de tout observer et prendre les tenues adéquates. Elle n’avait pas la patience qu’il fallait pour déambuler dans toutes les allées de vêtements. A la place, elle continua de marcher dans les ruelles, prenant note de leur emplacement dans sa tête. Le soleil commençait à descendre à l’horizon. Le temps se faisait un peu plus frais. Lexie ne s’en préoccupa pas. Elle avait l’habitude du temps variable de l’Angleterre alors un peu de fraîcheur ne lui faisait rien. C’est alors qu’elle tomba sur la salle de sport de Sligo. Elle s’arrêta net. D’un coup, la raison de son arrivée dans cette ville précise lui revint. Maya. Etait-elle dans cette salle ? Etait-elle à quelques mètres d’elle ? Comment réagirait-elle à sa vue ? Se souvenait-elle encore d’elle ?
Petit à petit, Alexia recula jusqu’à percuter le mur d’en face. Elle resta immobile un long moment. Qu’avait-elle fait ? Pourquoi n’était-elle pas restée où elle était ? Elle avait une belle vie là-bas, des amies, des études, une vie. Pourquoi vouloir ressasser les démons du passé ? Il n’en ressortira rien de bon de tout cela, elle le savait maintenant. Elle devait fuir. Elle devait repartir avant de faire des dégâts. Elle se tourna d’où elle venait et se mit à courir comme jamais. Elle ne voulait pas la voir. Elle n’y arriverait pas ! Elle vit au loin le panneau d’un café. Sans attendre une seconde, elle entra et s’installa dans le premier carré qu’elle pouvait trouver, loin de la rue. Elle se posa et reprit son souffle.
Je peux prendre votre commande ?
Baileys s’il vous plait.
Un bon mélange entre le sucré et l’alcool lui ferait du bien. Ses pensées étaient en ébullition. Elle n’arrivait même pas à comprendre ce qu’il se passait là-haut. Une véritable tornade avait pris le dessus sur elle. Alors, elle sortit le premier livre qu’elle avait dans son sac. Forcément, il avait fallu qu’il soit en espagnol pour la perturber un peu plus. Elle voulut le reposer mais elle remarqua qu’elle n’avait rien d’autre et elle en avait besoin pour se calmer. Tant pis, elle ferait avec, elle n’avait pas le choix. De toute façon, tout revenait à elle en cette journée. Maya prendrait toujours le dessus sur elle et ce depuis quelques semaines. Elle ne pouvait plus fuir à présent.
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Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Mar 1 Avr - 15:44
Alexia et Maya
Lately, I've been losing sleep... Dreaming about the things that we could be
Maya venait tout juste de sortir du magasin quand son téléphone sonna. Elle poussa le chariot sur le coté, s’emparant du mobile vibrant dans sa poche. Elle passa outre l’écran brisé a force de le faire tomber, et elle regarda ce qu’il affichait sur l’écran ridiculement petit, et elle dut plisser les yeux, comme chaque fois. « Travail dans une demie heure. » Eh merde, à quarante minutes de voitures, elle n’y serait jamais, et il fallait redéposer les courses à la maison. Il ne lui restait plus qu’à prier pour ne pas tomber dans les bouchons. Elle remit son téléphone en place et pressa le pas vers sa petite voiture. Heureusement qu’un jour elle avait programmé cette alarme. En vérité, c’était sa tante, qui a force de l’entendre se plaindre de toujours arrivée en retard, avait mis ce système en place, qui payait tristement bien. Mais Maya préférait se dire que pour une fois, elle avait eu une bonne idée.
Comme elle l’avait vu venir, elle fut déjà en retard de dix minutes en arrivant devant le café. Puis son téléphone émit du Madonna, lui indiquant que sa petite sœur l’appelait. Elle le sortit à nouveau de sa poche. Elle n’était plus qu’à quelques mètres de son travail, et pourtant ce lui poserait un problème si sa sœur avait été dans une quelconque galère et qu’elle n’ait pas répondue. Elle appuya sur la touche « accepter » et décrochait. Mettant le téléphone à son oreille, elle commença à discuter avec une sœur en plein fou rire dont elle devait se concentrée pour parvenir à déchiffrer les mots, qui ne semblaient pas faire des phrases totalement correctes. Ca tenait plus à une mauvaise blague qu’à une conversation. C’était plutôt un monologue de Tara ponctué des « Hein ? » ou des « Quoi ? » de Maya. Elle tournât le regard vers la porte du café. Et une ombre passa dans ses yeux.
A quelques mètres d’elle, rentrant dans le petit café, une jeune femme blonde à l’allure élancée était passée devant elle. Maya ne suivit plus les gloussements incessants de sa sœur, et elle éloigna le portable de son oreille. Juste devant elle, était passé le sosie d’Alexia. Alexia, la seule l’unique, la magnifique Alexia. Elle ne savait pas quand remontait leur dernière rencontre. Leur dernière dispute. A cette époque-là, elles n’étaient plus ensemble. Maya l’évitait, la rabaissait, faisait tout son possible pour être exécrable et que la blonde la délaisse. Pourtant Alexia s’accrochait à elle comme si sa vie en dépendait. Quand elle était finalement partie, la sensation de soulagement qu’elle avait attendue ne vint pas, et seul resta le gout amer de la honte et de la tristesse. Mêlé à de la rage. Rage qu’elle dépensait sur les autres. Irritable, nerveuse, elle avait finalement sombrée dans une longue dépression. C’était étrange de se dire que Maya avait un jour put être une fille sombre, asocial et cynique. Pourtant ça avait duré une année. Une année ou elle avait pensé aux pires choses, allant même jusqu’à pleurer seule pendant des nuits sans aucune pause. Maintenant, certes elle avait cet air mélancolique et rêveur qu’on attribue aux personnes sensibles et gentilles, mais elle souriait. A nouveau. Comme si Sligo lui avait donné un nouveau souffle. Un souffle qu’elle ne laisserait jamais partir.
Maintenant, elle en était sortie, elle était une Maya nouvelle, qui tentait de s’épanouir dans ce monde qui ne serait jamais totalement le sien. Mais tout valait mieux que Barcelone, et ses souvenirs.
Elle se réveilla quand le téléphone n’émit plus aucun son. L’interlocutrice avait raccroché, elle fourra le portable dans sa poche et fit des grandes enjambées jusqu’au café. Elle rentra en vitesse, passant directement dans l’arrière-boutique sans se soucier de la salle. Enfilant son uniforme tout en se faisant réprimandée une nouvelle fois de la piece c’à côté par le patron. Maya passa de l’eau sur ses avants bras couverts de cicatrices et détacha ses cheveux. Elle fut prête en dix petites minutes. Sa collègue lui indiqua qu’une jeune fille en salle avait commandé un Baileys. Elle avait toujours trouvé clan dégoutant. Ça lui rappela à nouveau Alexia. Elle, elle adorait. Secouant la tête elle prit le plateau contenant la commande et passa en salle ? Elle servit au passage deux capuccinos et d’avança enfin vers la table de la jeune femme au Baileys, sans lever les yeux du sol, il faisait un peu froid et ses bras nus lui donnait la chaire de poule. Elle posa la commande sur la table.
« Ça sera tout ? »
Un sourire sur le visage. Elle leva les yeux vers la cliente. Des grands yeux bleus. Des cheveux blonds. Un visage d’ange et un corps de rêve. Alexia. Elle perdit son sourire et ses yeux se mouillèrent. Elle tous sauta, et ravala ses larmes. Sa voix se fit plus roque, masquant sa peine. Elle ne pouvait pas se comportée en faible, ou même sourire. Sa George était noué. Elle lâcha le plateau qui tomba sur la moquette, sans un bruit. Elle devait se montrer forte. Les émotions fusaient dans sa tête, si bien qu’elle ne put dire exactement comment elle se sentait. Elle se contenta juste de garder un air neutre. Elle ne savait pas quelle posture adopter. Donc elle fit juste un maigre sourire forcé. Comme si c’était une vieille amie, elle ravala ses regrets et elle passa une main distraite dans ses cheveux.
« Alex… Que fais-tu ici ? »
Question banale. Pas de « Ça fait longtemps » Parce que ça faisait trop et pas assez longtemps pour elle. Joie et tristesse. Elle devait lui en vouloir. Et Maya s’en voulait. Elle aurait voulue lui dire combien elle l’avait aimé, combien elle l’aimait toujours autant, mais elle était en publique. Et jamais elle ne se permettait ce genre de choses avec une femme en publique, hors des soirées. Aucun autre son n’arriva à sortir de sa bouche.
Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Mar 1 Avr - 19:45
Alexia avait dû mal à se concentrer sur les lignes qui défilaient sous ses yeux. Elle pouvait lire toute une page et pourtant, elle serait incapable de résumer ce qu’elle venait de parcourir. Ce n’était pas dans ses habitudes. Depuis qu’elle était revenue chez elle, les études avaient pris une grande place dans sa vie. Elle avait son possible pour rendre fière sa mère. Elle avait également trouvé un grand plaisir à découvrir les mondes dans ses longues phrases écrite dans différents langages. Elle avait gardé cette joie de vivre mais elle conciliait les deux. Elle avait compris qu’elle ne pourrait pas continuer en séchant à tout bout de champs. Et puis, elle n’avait plus personne avec qui le faire, c’était moins drôle. Alors se retrouver maintenant incapable de se concentrer, elle n’aimait pas ça. Elle avait l’impression de perdre la personne qu’elle était devenue durant ces années. C’était comme si, toute sa période d’Espagne la rendait changée. Etait-ce une mauvaise chose ? Elle n’arrivait pas à le décider. C’était comme si, quand elle repensait à cette époque, tout n’était que négatif. Mais cela était dû au fait que tout était si merveilleux avant la fin. Elle n’avait juste pas eu le droit au happy ending de tous ces romans ridicules.
Ça sera tout ?
Lexie se figea sur place. C’était une blague ? Cette voix, ce n’était pas celle qu’elle pensait ? Elle avait oublié, elle se trompait, ses pensées la rendaient paranoïaque. Non parce qu’elle avait parcouru l’université, la ville, elle avait croisé plusieurs personnes mais pas elle et elle se retrouvait à être serveuse dans la café qu’elle avait choisi ? Ou alors elle hallucinait et devait lever la tête pour en être sûre. Mais celle-ci ne voulait pas bouger. Aucun de ses muscles ne voulait s’activer. Elle avait trop peur que la réalité lui fonce dessus à pleine vitesse. Elle n’était toujours pas prête. Elle ne le serait jamais.
Ses muscles s’actionnèrent petit à petit, ses yeux remontant des pieds de la serveuse à sa tête. Le sourire magnifique de Maya s’évanouit au moment où ses yeux se posaient dessus. Elle finit par croiser son regard. Lexie pouvait voir que celui-ci devenait triste. Elle voyait bien que son apparition provoquait une réaction chez son ex-copine. Mais elle n’arrivait pas à savoir si c’était en bien ou en mal. Elle déglutit avec difficulté. Elle avait beau essayé de comprendre les sentiments chez la jeune serveuse, elle était déjà incapable de connaître les siens. Elle était juste vide. Plus rien ne se passait en elle, il n’y avait qu’un corps vide. Elle se contentait de la regarder alors que son plateau tombait à terre et qu’elle était mal-à-l’aise. C’était plutôt craquant cette incompréhension…
Alex… Que fais-tu ici ?
Alex ? Son nom était Alexia ! Comment osait-elle l’appeler par son diminutif après tout ce qu’elle lui avait fait ? Elle avait essayé de l’aider à échapper à cette honte que lui avait donnée Eva. Elle avait supporté toute cette froideur et cette agressivité avec lesquelles elle avait répondu pour ne pas la perdre. Elle lui avait prouvé à quel point elle tenait à elle. Elle lui avait dit qu’elle ne lui voulait pas de mal et que jamais elle irait dire à qui que ce soit ce qu’il se passait entre elles. Elle ne l’avait jamais fait. Elle avait tout pris à la place de sa sœur et la voilà qui osait l’appeler comme au bon vieux temps. Elle n’avait pas le droit ! Elle ne la connaissait pas, plus.
Je lis, ça ne se voit pas ?
Son ton était glacial mais plus triste que ce qu’elle avait pensé. Elle n’avait même plus le désir de mal lui parler. Cela lui rappelait les moments où elle essayait de la provoquer, seulement ce n’était plus le cas. Elle referma avec violence son bouquin, les yeux baissés vers lui. Elle souffla un bon coup avant de les relever un bon coup et la regarder de nouveau. Elle fut choquée par ce qu’elle voyait : la Maya avec ses vêtements de serveuse qui lui allaient superbement bien et ce visage sans lunette. Elle ne se rappelait pas l’avoir vu sans ou sinon en de rares occasions quand elles étaient seules. Elle avait grandi et était devenue une splendide femme. Cependant, de fâcheuses cicatrices recouvraient ses avant-bras. Lexie ne put s’empêcher de froncer les sourcils à leur vue. C’était comme si tout ce temps passé n’était qu’une seconde et qu’elle s’inquiétait toujours autant pour celle qui la repoussait avec puissance. Elle se fit violence pour ne pas attraper sa main et observer de plus près les blessures.
Je viens finir mes études dans une ville près de chez moi, tu sais l’Irlande, mon pays d’origine ?
Les reproches sonnaient incroyablement forts rien que dans cette phrase. Elle ne pouvait pas mettre les mots sur ce qu’elle ressentait alors elle passait le tout sur les simples mots qui passaient. Et puis, ce n’était pas comme si elles ne s’étaient parlées que quelques heures et qu’elle n’avait jamais été au courant d’où elle venait. Dès le départ, tout le monde avait su qu’Alexia venait d’Irlande. On l’avait charriée plusieurs fois à cause de cela. Alors si quelqu’un empiétait sur le territoire de l’autre, c’était bien Maya.
Et toi ? Pourquoi venir ici ? Une raison particulière ?
Sa voix se voulait coléreuse mais il y avait aussi un peu d’attente quant à la réponse. Qu’est-ce qu’elle espérait ? Peut-être ne valait-il mieux pas chercher à le deviner. Elle le saurait bien assez vite quand elle serait déçue et détruire, une nouvelle fois. N’avait-elle pas assez souffert avec elle, tout court ? N’avait-elle pas le droit à un peu de répit ?
Merci. Je ne voudrais pas te déranger ou prendre une seconde de plus de ton temps, ce serait le gâcher.
Sur ce, elle baissa encore une fois la tête avant de rouvrir son livre et se plonger dans sa lecture. Seulement, elle s’était trompée de page et les lettres dansaient devant ses yeux. Elle se contenta donc de rester le regard fixe, voyant du coin de l’œil, les jambes de Maya. Quand allait-elle partir ?
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Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Mar 1 Avr - 21:20
Alexia et Maya
Lately, I've been losing sleep... Dreaming about the things that we could be
Maya n’avait peut-être pas fait preuve de beaucoup de finesse en l’appelant Alex. En fait, elle l’avait appelée comme cela depuis le jour où sa sœur lui avait demandée si elle voyait quelqu’un. Naturellement, elle lui avait répondue « Alex ». Bien sûr, sa sœur avait cru à un garçon. Et puis c’était devenu le nom qu’elle donnait à sa petite amie. Petite amie. Un mot qui sonnait faux. En fait, aussi loin qu’elle s’en souvienne, il avait toujours sonné faux. Elle ne l’avait jamais employé. Puisqu’elle n’en parlait à personne. Jamais elle n’avait dit à quelqu’un : « Ou est ma petite amie ? ». Tout simplement parce que la personne aurait soit cru à une mauvaise blague, soit parler dans son dos. Après le départ d’Alexia, elle avait donc fait une dépression. Certes ses résultats scolaires ne pouvaient pas tombés plus bas, ainsi les professeurs, habitués à la voir refermée en classe, jamais souriante en heures de cours. Mais les autres élèves, ils avaient remarqués qu’elle ne prenait plus la peine de mettre ses vêtements préférés, les ringards, les démodés. Désormais elle mettait des teeshirts de sport et des jeans troués. Elle ne prenait plus la peine d’attacher ses cheveux, et ne mettait ses lunettes que quand un besoin cruel se faisait ressentir. Elle était encore plus négligée qu’elle ne l’était avant. Et les élèves n’avaient pas mis beaucoup de temps à faire le rapprochement entre sa dépression, le départ de sa soit disant meilleure amie lesbienne et le fait qu’aucun de ses ex ne pouvaient se vanter d’avoir couché avec elle. Et le pire n’était pas les moqueries ou les bousculades, c’était la honte. Honte d’être ce qu’elle était.
Je lis, ça ne se voit pas ?
Visiblement la jeune blonde ne voulait pas lui adresser la parole. Maya ne répondit rien. Elle fut bouche bée par la beauté de la blonde. Ses cheveux tombaient gracieusement sur ses épaules. Son haut dévoilait légèrement sa magnifique poitrine, et ses yeux bleus baissés sur le livre fermés dans ses mains étaient toujours aussi beaux et pétillants. Ses mains fines et douces. Elle aurait tellement voulue lui prendre les mains, sentir sa peau douce et son odeur sucrée à nouveau. Mais elle se contenta de regarder la jeune femme sans bruit. Elle se décida finalement à ramasser son plateau. Elle s’apercevait alors qu’elle avait changé. Beaucoup. Elle n’était plus la jeune fille à lunettes et aux fringues démodées du temps du lycée. Atintent, elle n’était pas non plus une gravure de mode, mais elle faisait attention à elle. Par contre, Alexia n’avait pas changée. Peut-être son visage s’était aminci et elle avait plus de formes que dans ses souvenirs. Ses cheveux étaient plus courts et son accent se faisait plus entendre. Mais ça ne faisait que la rendre plus belle qu’elle ne l’avait jamais été. Et pourtant, sa froideur serra le cœur de la brune.
Je viens finir mes études dans une ville près de chez moi, tu sais l’Irlande, mon pays d’origine ?
Maya hocha la tête. Elle le savait. Elle se souvenait de ce détail. Qui en fait avait son importance. Car à l’époque, la blonde avait été la petite nouvelle de la classe, débarquée d’Irlande. Et Maya se souvenait avoir toujours aimé sn accent. Même quand elle la ridiculisait, c’était presque un plaisir. A l’époque Maya aurait tout fait pour entendre sa petite voix chantante et mélodieuse, teintée d’un accent qui lui allait si bien. Même si elle ne l’aurait jamais avoué, même sous la torture.
Et toi ? Pourquoi venir ici ? Une raison particulière ?
Sa voix était agressive, mauvaise, froide... Maya sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle voulut lui dire que c’était par sa faute. Que quand elle était partie, elle avait perdue pied. Que si elle voyait ces cicatrices blanches sur ses bras, c’était parce qu’un jour, elle était arrivée à un point de presque non-retour. Et que pour s’en sortir, elle avait dut déménager. Changer d’air. Venir en Irlande. Bien sûr ça lui avait parfois rappelé Alexia et son accent terriblement séduisant, mais plus maintenant. Ca faisait quelques temps qu’elle s’en était remise. Et maintenant la blonde revenait. Maya n’eut pas le temps de répondre, qu’Alexia enchaina.
Merci. Je ne voudrais pas te déranger ou prendre une seconde de plus de ton temps, ce serait le gâcher.
Maya passa une main sur ses yeux brillants. Elle ne devait pas pleurer. Pas maintenant. Elle n’avait jamais gâché son temps avec Alexia. Chaque moment, chaque seconde passée avec elle était un pur plaisir. Mais il y avait aussi les disputes. Le fait de se cacher. En vérité, si elle en avait eu le courage, Maya aurait bien put avouer au reste du monde qu’elle aimait Alexia. Mais quand elle était partie, c’était trop tard pour avouer, et trop tôt pour se révélée. Alors elle était restée seule, honteuse de ses sentiments. Et elle l’était encore aujourd’hui. Et que dirait Alexia en voyant qu’à 22 ans, elle continuait à se cachée comme une adolescente en pleine crise existentielle. Elle tourna les talons, puis au moment de partir elle se tournât vers la blonde. Elle n’avait plus envie de fuir. Elle parla d’une voix qui fut audible. Elle n’était plus honteuse, et peu importait que les clients entendent, aujourd’hui, elle était triste, et pas honteuse. Aujourd’hui, elle était ouvertement lesbienne.
« Dépression. » Un silence s’installa. « Tu m’a demandée pourquoi j’étais venue ici. Je te le dis, dépression. »
Dépression avait toujours été un mot tabou dans sa famille. Comme mutilation ou suicide. Tous les mots pouvant rappelés l’enfer qu’avait vécue Maya à cause de ... Maya. Elle n’était qu’à se blâmer elle-même pour s’être faite du mal. Alexia n’y é tait pour rien si Maya était honteuse et faible.
« Ma tante s’est installée ici, ma petite sœur à suivie. Et comme ma dépression empirait, j’ai décidé de m’éloigner de tout ce qui me rappelait que je t’avais perdu était une bonne idée. »
Elle parlait sans se cachée. Mais dans un endroit public, elle ne mentionna pas les détails. Elle n’espérait pas une réponse d’Alexia. L’avoir écoutée jusque-là lui allait déjà très bien. Elle baissa les yeux. Fin du discours. Elle rajouta juste quelques mots :
« Si tu savais comme je m’en veux... »
Aucun mot. Aucun sentiment. Aucun geste ne pourrait traduire sa souffrance. Elle serra les poings et ferma les yeux, a s’en fendre les paupières. Maya était transpercée par une émotion familière, la douleur. Et elle était partagée entre l’envie de frapper et celle de pleurer. Mais elle resta la, stoïque.
Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Mer 2 Avr - 13:10
Pourquoi ne pouvait-elle pas partir ? Pourquoi devait-elle rester la hanter ? Alex avait toujours pensé que si elle la revoyait un jour, elle ne ressentirait plus rien. Elle avait eu toutes ces années pour l’oublier. Mais elle l’avait simplement rangée loin dans ses pensées, fait semblant de ne plus faire attention à son existence et maintenant qu’elle était là, tous ses sentiments revenaient en force, les positifs comme les négatifs. La seule différence était peut-être leur puissance augmentée comme jamais et le fait qu’elle ne pouvait pas les exprimer correctement. Elle se sentait tendue. Elle avait envie de retourner chez elle et craquer, craquer pour tout ce temps de souffrance. Elle avait toujours refusé de le faire. Même lorsque sa mère était partie, elle avait tout fait pour ne pas gâcher sa vie sur des heures de tristesse. Il fallait juste faire avec et continuer sa vie, cela ne changerait rien de pleurer sans fin. Elle vit un mouvement près d’elle et ferma les yeux, pensant enfin être seule. Les larmes lui montèrent, ses mains se crispèrent sur son livre.
Dépression.
Non, elle ne déprimait pas, elle était juste surpassée par quelques émotions négatives. Elle avait toujours une joie de vivre, même si ce n’était pas en cet instant. Hein ? Mais ce n’était pas sa petite voix dans sa tête qui avait dit cela. Elle remonta son regard pour voir Maya lui faire face, encore. Elle essaya de ravaler ses larmes en l’observant.
Tu m’as demandée pourquoi j’étais venue ici. Je te le dis, dépression.
Maya ? Une dépression ? Ce n’était pas possible. Lexie se souvenait très bien de la fille avec laquelle elle était sortie et c’était une fille souriante. Elle ne manquait jamais une occasion de rire. Sur la fin, elle avait certes été horrible avec elle, mais ce n’était pas dans le stade de la dépression. Elle avait juste été envahie par la colère. Alex savait très bien qu’au fond ce n’était pas contre elle qu’elle voulait se venger, mais elle ne pouvait pas l’en excuser pour autant. Elle ne fit aucun geste en l’écoutant l’expliquer. Elle avait dû mal à comprendre ce qu’elle voulait lui dire. Elle avait comme l’impression qu’elle rejetait la faute sur elle. Après tout, ne venait-elle pas de dire qu’elle voulait oublier qu’elle l’avait perdue ? Et c’était de sa faute peut-être ? Non ! Elle l’avait repoussée ! Elle avait tout fait pour qu’elle parte. Alors Alex avait capitulé parce qu’elle n’en pouvait plus et qu’elle avait d’autres problèmes à résoudre.
Si tu savais comme je m’en veux…
On souffle, on prend son temps, on se détend. Alexia bouillonnait. Elle ne pouvait pas entendre de telles inepties. C’était trop tard pour demander pardon ! Elle n’avait pas le droit de faire ça. Elle n’avait pas le droit de lui dire qu’elle avait été mal. Elle ne pouvait pas la faire s’inquiéter pour elle ! Elle lui avait fait mal et elle ne pensait qu’à elle-même. Qu’est-ce qu’elle en savait de ce que Lily avait vécu, hein ? Rien ! Elle n’avait même pas cherché à savoir pourquoi elle avait déménagé. Elle n’en avait rien eu à faire d’elle dès que sa sœur était apparue. On continue à respirer calmement. Ce n’était pas le moment, ni le lieu pour régler ses comptes.
¡Paras !
Sa voix était calme mais on sentait que la colère grondait derrière. Elle regarda autour d’elle pour faire comprendre aux autres de s’occuper de leur affaire. Elle ne voulait pas qu’on comprenne ce qu’il se passait. Maya avait peut-être pris un ton audible, mais elle n’avait pas précisé quoi que ce soit sur le sujet. Alex avait pris l’habitude de toujours faire attention à comment lui parler quand elles allaient sur un terrain sensible et elle ne savait pas si c’était toujours le cas. Elle n’arrivait pas à deviner si l’espagnole était dans le même camp qu’elle et si c’était connu. Elle prit donc le soin de ne rien révéler. Elle lui avait promis de ne rien dire et rien ne lui ferait briser sa promesse. Elle la regarda avec un mélange de dégoût et de souffrance.
No puedes… He sufrido también. He intentado ayudarte, sin éxito. ¿Dónde estabas cuando he necesitándote? ¿Sabes porque he mudado?
Cela faisait tellement bizarre de parler espagnol en dehors des cours. Elle avait un peu perdu l’habitude et n’avait plus du tout l’accent espagnol qu’elle avait gagné en vivant là-bas. Le fait d’être retournée en Irlande avait tout chamboulé. Mais, en même temps, cela paraissait normal de parler ainsi avec elle. L’anglais n’était pas leur langue. Elle travaillerait le tout plus tard, ce n’était qu’un problème mineur pour l’instant.
Los clientes te esperan. No pierdes tu trabajo porque hablas conmigo. ¡Vas!
Alexia ne comptait plus lui parler. Elle pouvait rester devant elle autant qu’elle le souhaitait, elle ne prendrait pas la responsabilité de la colère des autres. Elle était en service et devait faire son travail. Elle attrapa sa tasse et but une gorgée. C’était plus froid qu’elle ne l’aimait mais ce n’était pas grave. Elle chercha la page non lue de son livre et se mit à parcourir réellement les lignes pour la première fois depuis le début de la journée. Elle fit semblant de ne pas voir Maya, mais elle la regardait de temps en temps pendant qu’elle déambulait entre les tables. Elle avait bien changé la petite espagnole. Lexie ne put s’empêcher de sourire légèrement alors qu’il était plus que clair qu’elle la matait. Du moment qu’elle ne se faisait pas prendre, c’était bon.
Elle prit tout son temps pour finir sa commande. Elle n’avait rien à faire chez elle et elle était comme bloquée dans ce café pour une quelconque raison. Pourtant, elle finit par avaler la dernière gorgée et lire le dernier mot. Elle regarda dehors et vit que la nuit avait fait son apparition. Le café risquait de fermer très rapidement maintenant. Elle ne voulait pas qu’on la vire, que Maya la vire. Elle prit donc ses affaires, posa des pièces sur la table.
Au revoir.
Elle sortit dans la ruelle. Elle remarqua un banc un peu plus loin. On ne pouvait pas le voir de la boutique mais elle était presque sûre qu’elle pouvait voir les clients sortir de là-bas. Elle marcha jusque-là et s’assit en tailleur dessus. Puis elle bloqua son regard sur la porte d’entrée. Viendrait-elle la voir ? Viendrait-elle lui parler, se risquer à lui faire face ?
Spoiler:
hj : désolée pour l'espagnol, ça fait deux ans que je n'en ai pas fait...
la traduction : -Arrête! -Tu ne peux pas... J'ai souffert aussi. J'ai essayé de t'aider, sans succès. Où étais-tu quand j'avais besoin de toi? Sais-tu pourquoi j'ai déménagé? -Les clients t'attendent. Tu ne perdras pas ton travail parce que tu parles avec moi. Vas-y!
Invité
Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Ven 4 Avr - 22:05
Alexia et Maya
Lately, I've been losing sleep... Dreaming about the things that we could be
Maya avait connue de nombreuses disputes. Mais elle n’avait jamais causée de problèmes sur son lieu de travail. Bien sûr elle arrivait en retard une fois sur deux, mais jamais elle n’avait causé le moindre tort. Pourtant Alexia arrivait à lui faire perdre tous ses moyens, et elle se sentait d’humeur à faire une scène, ici, maintenant, dans ce petit café au milieu de Sligo. Et même si elle ne pouvait pas se permettre de perdre ce travail, qui tenait la moitié du loyer, elle pouvait encore moins se permettre de laisser passer sa chance de s’expliquée enfin avec Alexia.
¡Paras !
La voix de la jeune femme traduisait sa pensée. Elle se montrait calme, mais on pouvait la sentir bouillir sous son ton posé. Mais bien plus que le timbre de sa voix, elle vit son regard. Ce regard-là, il traduisait dégout, souffrance, peine. Ce regard, il lui rappelait le reflet de son miroir des années auparavant. Quand Maya le vit, elle eut envie de pleurer à chaudes larmes, mais elle garda sa contenance. Elle ferma les yeux, se concentrant sur la voix de la blonde. Elle souffrait de la voir la regarder comme cela, avec ses yeux bleu perçants de dégout. Mais elle y voyait quelque chose de réconfortant, comme si elle retrouvait un de ses repères. C’était horrible à dire, mais en dépit de la situation, elle se sentait bien, d’un côté.
No puedes… He sufrido también. He intentado ayudarte, sin éxito. ¿Dónde estabas cuando he necesitándote? ¿Sabes porque he mudado?
Tout ce qu’elle disait était vrai. Oui Alexia s’était accrochée, tout à son honneur, et oui elle avait surement eu besoin d’elle. Mais Maya n’arrivait pas, malgré toute la bonne volonté, à se dire que c’était entièrement de sa faute. Elle était sans doute horrible de dire cela, mais après tout, c’était Alexia qui l’avait embrassée. Sans cela, elle ne serait jamais sorties ensemble, alors que Maya n’aurais jamais, même sous torture, fais le premier pas. Et pour soulager sa conscience, elle s’était dit cela. Même si c’était faux. Même si c’était horrible. Elle préférait rejeter la faute. Etrange non ? Pas tant que cela. En fait c’était typiquement Maya de faire cela. Elle se disait que si une personne avait mal, elle le méritait. Maya le méritait, elle avait été égoïste, honteuse, lâche... Et elle le restait d’ailleurs. Et Alexia avait voulu cette relation, elle en avait fait les frais. Voici le raisonnement qu’adoptait Maya. Et pourtant, elle continuait de pleurer parfois et de s’en vouloir.
Los clientes te esperan. No pierdes tu trabajo porque hablas conmigo. ¡Vas!
Alexia prit tout son temps pour finir sa commande, fermée à toute discussion Et Maya sortit de la discussion elle aussi, en réfléchissant tout de même à comment la retenir ici, lui reparler. Et comme la blonde continuait tranquillement, jusqu’à ce qu’il fasse presque nuit, elle se dit qu’elle attendait la fin de son service. La pauvre, parce que Maya faisait la nuit. Puis d’un coup, la blonde se leva, et s’en alla Maya, qui l’observait du coin de l’œil depuis plus d’une heure, n’en revint pas. Elle venait tout chambouler, puis repartait. Maya enleva son tablier d’un trait, le jetant sur le bar elle fit un signe au patron qui grogna. Maya se jeta en dehors, elle heurta une jeune femme rousse devant la sortie, mais continua de marcher, comme si elle avait peur de perdre la blonde pour toujours. Elle courut dans la rue. Puis elle s’arrêta. Etait-elle partie ? Elle jaugea la ruelle du regard. Personne. Elle sentit es larmes coulées. Puis sa tristesse fit une courte pause, la rage prenant le dessus. Elle frappa dans la poubelle du pied, qui s’écroula par terre, déversant les déchets. Maya cria brièvement, une passante la regardant de travers en tournant à la ruelle devant elle. Maya se mit à pleurer. Elle sécha d’un coup ses larmes en voyant deux yeux un peu plus loin. Sur un banc, une jeune femme blonde l’observait. Maya traversa d’une traite la rue pour arriver jusqu’à elle. Alexia. Maya ne se souvenait pas d’avoir déjà eu un excès de rage devant elle, et elle espérait vivement qu’elle prendrait la poubelle à terre pour un excès de stress. Elle secoua la tête, passant encore une main dans ses cheveux.
- No sé que decirte. Elle soupira et une larme coula encore. C’était la vérité, elle ne savait pas quoi dire. Elle avait révé mille fois de cette conversation et pourtant elle avait le gorge nouée. Es mi falta todo esto. De ti y mí, siempre fuiste el más fuerte.
Puis elle se remit à parler en anglais, parce que maintenant, elle se fichait bien de qui pourrait les entendre. Maintenant, elle se sentait libre. Libre de crier, libre de toute honte, parce que ce sentiment de rage l’emplissait, une rage triste et nostalgique, qu’elle avait gardé trop longtemps.
-Tu as raison. A l’époque si je m’en étais donné la peine, j’aurais su te faire rester, être courageuse. Mais tu sais quoi ? J’ai été lâche, et j’ai fuie. Parce que j’avais honte. Sa voix ce fit plus petite pour cette phrase. Parce que j’ai honte. Mais elle reprit un timbre normal, même un peu plus en hausse que la norme. Et c’est vrai, je n’avais pas à te faire souffrir ainsi, j’ai été égoïste. Mais maintenant je ne sais pas quoi te dire. Car le temps est passé, et je ne te connais plus. Et tu ne me connais plus. Simple vérité. Nous avons changée, oui. Et pourtant explique-moi pourquoi je m’en veux toujours autant. Je t’ais fais du mal Alexia, je le sais... Mais si tu savais à quel point je m’en veux... A quel point je m’en voulais quand je regardais ta place vide en classe et mon miroir le matin. Elle ne laissa plus coulée de larme, mais sa voix resta plus aigüe tout de même. Tu es partie, et moi je suis restée le bas. Et tu sais ce que j’ai fait ? La même chose que je t’ais fais. Je me suis détruite. Et je sais qu'il n'y a que moi a blâmer.
C’était sans doute la première personne avec qui elle parlait clairement de cette période de sa vie. Mais comme disait Tara « Have some balls. »
HRP : De même :S
-Je ne sais pas quoi dire. Tout est de ma faute. De toi et moi, tu as toujours été la plus forte.
Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Sam 5 Avr - 14:13
A peine était-elle assise qu’Alexia vit Maya sortir en courant du café. Elle ne pensait pas que la réaction serait aussi rapide. Elle pensait qu’elle allait rester là pendant un long moment avant de partir déçue. L’espagnole ne semblait pas l’avoir vu. Elle resta près de l’entrée. Alex n’arrivait pas à distinguer l’expression sur son visage. Elle la voyait juste debout au loin. Elle allait se relever et faire un signe pour lui montrer qu’elle était encore là lorsqu’elle la vit bouger. Elle n’en croyait pas ses yeux. Elle avait su que Maya avait eu quelques poussées de violence au lycée, juste quelques petites bagarres de temps en temps, surtout dû à la boxe. Mais elle ne l’avait jamais vu à l’action et c’était aussi bien. Alors quand elle la vit se défouler contre la poubelle, elle fut perturbée. Une des passantes se décala en arrivant près d’elle, comme si elle faisait peur ou que c’était une délinquante. Lexie n’y croyait pas, c’était juste toute la pression de la revoir qui faisait cela. Chacun réagissait au choc comme il le pouvait. Maya n’était pas violente, ce n’était pas son genre. Elle avait toujours été douce avec elle, à l’époque.
Pourtant, quand elle la vit s’avancer rapidement vers elle, son cœur manqua un battement. Elle ne savait pas ce qu’il allait se passer et elle n’aimait pas cela. Elle ne bougea pas d’un millimètre, ne voulant pas lui montrer ses doutes. Elle resta juste où elle était, attendant de voir ce qu’elle allait faire. Cependant, Maya se contenta de rester face à elle des larmes coulant sur son visage. La blonde dû se battre pour continuer à la regarder. Elle n’avait jamais aimé la voir pleurer et apparemment elle n’aimait toujours pas. Au fond, elle appréciait tout de même un peu cette vue, cela voulait dire que la jeune fille ressentait quelque chose pour elle. Après dire si c’était de véritables sentiments ou de la haine, des reproches ou autres, elle ne pourrait pas le dire mais elle n’était pas indifférente. Seulement, elle ne pouvait pas s’empêcher de lui en vouloir. Elle n’arrivait pas à la voir autrement que comme celle qui l’a trahie. Elle ne se sentait pas capable de mettre ça de côté pour réapprendre à la connaître ou juste avoir une conversation normale. Elle n’arrivait même plus à croire que cela arriverait de nouveau un jour. En même temps, vu la raison pour laquelle elle était venue à Sligo au départ, elle ne voulait pas y arriver.
No sé qué decirte. Es mi falta todo esto.
Alexia ne dirait jamais le contraire. Oh que oui c’était de sa faute. A la limite, elle pouvait blâmer sa sœur de ne pas la voir telle qu’elle était mais elle ne pouvait pas dire que c’était la faute de la blonde. Jamais elle ne serait allée vers elle si elle ne lui avait pas sous-entendu qu’il y avait une possibilité. Maya avait toujours su à propos de son homosexualité. Alors quand elle l’avait embrassée, l’espagnole aurait pu la repousser, lui dire qu’elle ne voulait pas. Alex l’aurait accepté, elle n’aurait pas eu le choix. Mais non, elle avait préféré répondre pour ensuite mieux la détruire quand le moment était venu. Cela devait être tellement plus drôle de laisser son bourreau se rapprocher pour mieux le trahir. Sa mâchoire se crispa.
Tu as raison. A l’époque si je m’en étais donné la peine, j’aurais su te faire rester, être courageuse. Mais tu sais quoi ? J’ai été lâche, et j’ai fuie.
Si elle pensait que c’était comme ça qu’elle allait réussir à la faire se calmer, c’était raté. Elle croisa ses bras pour se contenir et la laisser finir. Peut-être arriverait-elle à rattraper ses premiers mots. Mais rien n’y faisait, Alexia continuait de prendre mal tout ce qu’elle pouvait dire. Soit elle disait des choses plus que claires, soit elle racontait que des âneries, au choix. Elle n’arrivait pas à trouver les excuses qu’elle méritait dans tout ce discours. Seules les larmes et sa voix avaient de l’effet sur elle. Même si des années avaient passé, elle avait eu l’habitude de la consoler quand ça n’allait pas et là elle ne le pouvait pas. Elle était déchirée par l’envie de le faire et l’envie de la voir souffrir.
Si tu t’en étais donnée la peine… Je crois qu’on peut résumer notre relation là-dessus. Est-ce que je t’ai déjà connue ? Non parce que vu comment tu parles, je n’ai pas l’impression que tu as voulu, à un moment donné, me retenir. Alors c’était du cinéma tout le temps où on était ensemble ? Ça a dû t’arranger au final que ta sœur débarque. Au moins, tu avais enfin une excuse pour me virer après avoir vécu ta petite expérience de lycéenne.
Quitte à dire ce qu’elle pensait, autant le faire totalement. Alex sentait qu’elle n’y allait pas de main morte, mais elle avait besoin de s’exprimer sur tout ce qu’elle avait ressenti. Elle n’y croyait pas à cette excuse de la sœur et tout le blabla qui allait avec. Elle bougea ses jambes et sentit des fourmis les démanger. Elle grimaça légèrement avant de monter d’un cran et s’installer sur le dossier pour être à sa hauteur. Il ne manquerait plus qu’elle attrape à torticolis à cause d’un règlement de compte avec son ex.
Franchement, si tu avais réellement voulu de moi, si tu avais eu un tout petit peu de sentiments pour moi, tu aurais vu que notre relation était possible. On avait réussi à se cacher pendant des mois. Ta sœur n’est pas une espionne professionnelle, on aurait pu continuer à se voir. Enfin je comprends… c’est plus drôle de faire souffrir celle qui a voulu voir qui était cachée derrière cette timidité. Et après on dit que c’est moi la méchante, mais tu es pire !
Elle se mit à pleurer elle aussi. Elle n’arrivait pas à s’arrêter. Toutes ses larmes qu’elle avait retenues décidaient de déferler maintenant. Ne pouvaient-elles pas attendre qu’elle soit seule, rentrée chez elle ?
Tu peux être fière de toi, tu as réussi en plus à choisir un excellent moment pour me mettre au plus bas. Tu es une véritable experte ! Bien joué…
Elle secoua la tête, les mains crispées sur son sac. Elle finit par le laisser tomber sur le banc et essaya d’essuyer ses larmes sans succès. Alors elle posa sa tête contre ses bras, ne voulant pas affronter la vérité de sa douleur refoulée. Qu’elle s’en aille ! Qu’elle la laisse en paix ! Oui, elle était venue, mais qu’importe, elle ne le voulait plus maintenant.
Invité
Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Sam 5 Avr - 17:07
Alexia et Maya
Lately, I've been losing sleep... Dreaming about the things that we could be
Après sa première phrase, la jeune femme ne sembla plus vouloir l’écoutée. Alexia garda sa mâchoire crispée et le regard énervé. Pourtant Maya avait tout mit dans ce petit monologue. Tous ses ressentis. Alors pourquoi elle continuait de ne pas l’écoutée. Maya avait peut être débloquée, mais elle avait attendu cette discussion toute sa vie et Alexia se murait dans le fait que Maya avait mérité ce qu’elle avait. Dans un sens, elle avait totalement raison, mais Maya ne voyait pas les choses de cette manière. Elle, elle se disait, dans sa tête tordue, que c’était de la faute de Alexia si elle avait sombrée.
Si tu t’en étais donnée la peine… Je crois qu’on peut résumer notre relation là-dessus. Est-ce que je t’ai déjà connue ? Non parce que vu comment tu parles, je n’ai pas l’impression que tu as voulu, à un moment donné, me retenir. Alors c’était du cinéma tout le temps où on était ensemble ? Ça a dû t’arranger au final que ta sœur débarque. Au moins, tu avais enfin une excuse pour me virer après avoir vécu ta petite expérience de lycéenne.
Oui, elle aurait dû s’en donner la peine, mais elle ne l’avait pas fait. Et alors quoi ? Elle allait la blâmée toute sa vie. Maya se faisait déjà violence pour ne plus toucher à ses bras, et voilà que la blonde lui mettait tout sur le dos. Elle ne pouvait pas le supporter, elle ferma les yeux, empêchant la voix de résonnée dans sa tête. Pourtant ca continuait, encore et encore. Ses mots résonnaient, et elle ferma de plus en plus fort ses paupières, jusqu’à ce que ses yeux lui fassent mal. Mais ce n’était encore rien à côté de la peine que lui infligeait Alexia.
Franchement, si tu avais réellement voulu de moi, si tu avais eu un tout petit peu de sentiments pour moi, tu aurais vu que notre relation était possible. On avait réussi à se cacher pendant des mois. Ta sœur n’est pas une espionne professionnelle, on aurait pu continuer à se voir. Enfin je comprends… c’est plus drôle de faire souffrir celle qui a voulu voir qui était cachée derrière cette timidité. Et après on dit que c’est moi la méchante, mais tu es pire !
Alexia se mit à pleurer. Pourquoi lui faisait-elle des reproches alors qu’elle se mettait elle aussi à pleurer. Elle n’en avait aucune idée, et son cerveau d’était bloqué quand elle avait dit que leur relation était possible, que sa sœur n’était pas une espionne. Non, mais elle n’était pas devenue policière pour rien. Et elle avait cette capacité de garder Maya près d’elle, non pas en l’aimant, mais en la manipulant, en lui faisant du chantage et des reproches jusqu’à ce que Maya doive lui obéir. Elle ne prétendait pas que c’était de sa faute mais elle souffrait qu’on lui mette tout sur le dos. Elle en avait marre qu’on fasse d’elle la gentille ou la méchante selon ce qu’on désirait.
Tu peux être fière de toi, tu as réussi en plus à choisir un excellent moment pour me mettre au plus bas. Tu es une véritable experte ! Bien joué…
Maya ne pleurait plus. Elle était sonnée. Donc Alexia lui rejetait la faute entière, comme si elle l’avait fait exprès. Elle eut un sourire cruel et souffrant. Puis elle tapa dans ses mains.
Tu sais quoi ? Tu as raison. Je suis horrible. Parce que tout le monde le sait, il n’y a que moi à blâmer dans cette histoire. Je suis sure que tu as souffert, mais tu sais quoi, comme tu le dis, j’étais trop occupée à m’amuser comme une petite folle. Puis sa voix faussement amusée se transforma en une voix rageuse. C’est vrai quoi, j’adore pleurer la nuit en pensant à toi, prendre des tonnes de médicaments, me comporter comme une marginale, faire des crises toutes les cinq minutes, et me taillader les bras. C’est vrai quoi, l’éclate extrême.
Elle criait littéralement. Faisant de grands gestes. Puis elle tourna sa tête qui pour l’instant avait sillonné les environs vers la blonde. Elle ne pleurait pas, en fait, maintenant qu’elle en parlait, ça lui paraissait lointain tout cela. Maintenant il lui semblait qu’à cette période, elle était trop occupée à souffrir pour avoir ont. Au fond, c’était peut être un bon point sur certaines parties cette dépression. Et quel terme vraiment nul dépression. Elle secoua la tête et se tourna vers elle.
Et regardes moi aujourd’hui, j’ai un merveilleux petit copain pour les sorties en famille, une sœur qui va parvenir à me tuer, une autre qu’est pas loin derrière la première, un boulot qui me fera jamais évoluée et ton image qui me pourrie la vie en me rappelant chaque jour qu’en plus de t’avoir fichue à terre, moi j’ai failli y descendre six pieds dessous. Alors oui je m’en veux, et oui chaque jour j’ai envie de te dire à quel point j’ai merdé, et à quel point tu m’as changée. Mais à chaque fois j’ai cette même sensation de honte et de colère contre moi-même. La vérité, c’est que dans mon idéal, je suis hétéro. Et qu’à l’époque j’ai mis cela sur ton dos.
Elle soupira pour la énième fois et se craqua les os des mains. Puis elle tenta de se calmée en maitrisant sa respiration comme le psychologue qui avait couté la moitié su salaire de son père lui avait appris.
Bien sûr que je voulais savoir pourquoi tu es partie, mais je n’avais plus ton numéro, je ne connaissais personne qui savait ou tu étais putain de passé. Alors j’ai préféré me dire que c’était pour le mieux, que t’avais refait ta vie. Mais maintenant qu’on est là, dis le moi. Je suis pressée de savoir pourquoi tu es partie si vite.
Elle croisa les bras, et attendit une réponse. C’était dit sur un ton nonchalant, mais en réalité, elle voulait le savoir.
Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Sam 5 Avr - 20:03
Alexia commença à se refermer sur elle-même. Elle l’avait souvent fait ces derniers temps. Elle se contentait de vivre sa vie selon des apparences. Très peu de personnes étaient au courant de ce qu’elle avait pu vivre. Elle pensait qu’elle passerait pour une stupide d’avoir aussi mal pour une histoire pareille, alors souffrir encore maintenant, elle n’imaginait même pas. Mais Maya avait l’air décidé de ne pas la laisser comme ça. Elle ne comptait pas la lâcher avant un moment vu comment elles étaient parties. L’espagnole ne l’avait jamais laissée tomber, mais aujourd’hui c’était tellement différent. Elle n’était pas là comme elle le voulait. Tout n’était que colère envers l’autre sans aucune douceur qui les habitait il y a si longtemps. A la place, Maya claqua brusquement des mains. Alex sursauta mais ne releva pas la tête. Elle ne voulait pas. Elle avait peur de faire face. Elle n’était pas la plus forte, plus maintenant.
Tu sais quoi ? Tu as raison. Je suis horrible. Parce que tout le monde le sait, il n’y a que moi à blâmer dans cette histoire. Je suis sure que tu as souffert, mais tu sais quoi, comme tu le dis, j’étais trop occupée à m’amuser comme une petite folle. C’est vrai quoi, j’adore pleurer la nuit en pensant à toi, prendre des tonnes de médicaments, me comporter comme une marginale, faire des crises toutes les cinq minutes, et me taillader les bras. C’est vrai quoi, l’éclate extrême.
Lexie eut envie de se boucher les oreilles pour ne plus rien entendre. Elle n’arrivait pas à entendre ses paroles. Elle rentra sa tête dans ses épaules, toujours cachée. Elle ne pouvait pas imaginer ce qu’elle avait vécu. Ce serait trop à supporter. Ce n’était pas pour rien qu’elle lui mettait tout sur le dos. Elle n’était pas stupide. Une rupture n’est généralement pas de la faute d’une seule personne dans le couple. Mais si elle y avait pensé ne serait-ce qu’une seule seconde, elle était certaine qu’elle aurait toutes les choses que Maya avait prononcé, si ce n’était pire. Parce qu’elle avait beau faire sa populaire, sa dur à cuire, il y avait certaines choses dans sa vie qui la touchait tellement qu’elle pouvait tomber pour elles.
Et regardes moi aujourd’hui, j’ai un merveilleux petit copain pour les sorties en famille, une sœur qui va parvenir à me tuer, une autre qu’est pas loin derrière la première, un boulot qui me fera jamais évoluée et ton image qui me pourrie la vie en me rappelant chaque jour qu’en plus de t’avoir fichue à terre, moi j’ai failli y descendre six pieds dessous. Alors oui je m’en veux, et oui chaque jour j’ai envie de te dire à quel point j’ai merdé, et à quel point tu m’as changée. Mais à chaque fois j’ai cette même sensation de honte et de colère contre moi-même. La vérité, c’est que dans mon idéal, je suis hétéro. Et qu’à l’époque j’ai mis cela sur ton dos.
Elle ferma les yeux, sentant ses larmes tombées sur ses genoux. Elle se rendait compte à quel point elle avait eu tort de lui dire tout cela. Elle avait deviné dès le départ ce que la jeune fille ressentait. Elle aurait en quelque sorte voulu avoir raison, pour se libérer de sa colère et surtout pour éviter de penser à ce qu’elle avait vécu. Elle aimerait bien pouvoir lui enlever ce poids qui la détruisait mais elle ne le pouvait pas. Elle inclina légèrement la tête pour voir son visage. Seul l’énervement se lisait sur celui-ci mais c’était normal vu le ton qu’elle employait depuis qu’elle l’avait accusée. Elle grimaça de nouveau en entendant ses os craqués.
Bien sûr que je voulais savoir pourquoi tu es partie, mais je n’avais plus ton numéro, je ne connaissais personne qui savait ou tu étais putain de passé. Alors j’ai préféré me dire que c’était pour le mieux, que t’avais refait ta vie. Mais maintenant qu’on est là, dis le moi. Je suis pressée de savoir pourquoi tu es partie si vite.
Alex n’aimait pas ce ton indifférent. Cela lui donnait l’impression qu’elle s’en fichait royalement. Pourtant, si elle n’en avait que faire, pourquoi poser la question ? Et puis, pourquoi réagir aussi violemment ? Si les deux regardaient bien la situation, elles ne pouvaient nier que tous les faisait souffrir et elles continuaient tout de même sur ce chemin. Etait-ce nécessaire ? Elle n’arrivait pas à voir qu’elle changement cela faisait en elle, mais sans doute l’effet serait à retardement. Elle bougea ses bras pour se prendre la tête dans ses mains. Elle essuya les larmes qui restaient collées à ses joues. Elle n’avait pas envie de lui en parler. Elle ne voyait pas pourquoi elle devrait lui dire ce qu’elle avait vécu. Elle n’avait pas montré qu’elle méritait de savoir encore une seule chose sur sa vie. Cependant, elle mourrait d’envie de se confier à elle parce que c’était ce qu’elle faisait. C’était la chose naturelle à faire, normalement. Elle ne lui avait jamais rien caché. Seulement, si elle lui avouait ce qu’il y avait eu, Maya tomberait encore plus rudement et elle pourrait ne jamais remonter. Lexie n’avait pas envie de cela. Avec ce qu’elle lui avait crié dessus, elle ne pouvait se le permettre. Elle devait être forte, la rejeter peut-être. Ce serait la suite logique des choses.
Tu ne comprends pas… Je préfère… préférais te voir comme une, excuse-moi, salope plutôt que de penser que tu avais aussi mal que moi. Comment réussir à reprendre le contrôle de sa vie si la personne que tu apprécies est dans le même état que toi à cause de la rupture ? Ça rend toute l’histoire ridicule.
Elle secoua la tête pour enlever la fatigue et le stress de son visage. Elle se remit droite et regarda devant elle. Elle arrivait à revenir sur Terre, mais pas encore de la voir elle. Elle savait que ce qu’elle disait était complètement opposé à son énervement précédent. Cela lui arrivait régulièrement. Elle était juste dans cet état d’esprit qui la poussait à avouer tout ce qu’elle ressentait, qu’importe la logique.
Je l’avoue, je suis venue ici pour me venger. Sur un coup de tête, ma colère dictant mes gestes, je me suis inscrite ici sachant que tu étais arrivée près de chez moi. Je voulais te faire du mal. Je voulais me faire du mal sans doute. Si tu avais réellement été la garce que je me suis persuadée que tu étais, si je le voyais de mes yeux, j’aurais pu déverser toute ma colère. Et je le fais même si c’est beaucoup plus compliqué que ça. Je suis stupide…
Elle sentait que la réaction de Maya allait être explosive. Pourquoi lui avait-elle avoué ça ? Pourquoi être aussi stupide comme elle le disait ? Elle aurait dû le garder pour elle, ne pas créer plus de problème qu’il y en avait déjà. Mais tant qu’à commencer à lui dire la vérité, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout ? Elle était vidée de toute façon alors bon, elle n’en était plus à ça près. Leur relation ne pourrait pas continuer, il fallait juste mettre un point final comme il se devait. Sinon elles ne pourraient pas vivre correctement. Le mal qu’elles s’étaient fait ne pouvait pas se guérir. Elle tourna la tête et la regarda mais sans aucun dégoût ou une quelconque fureur.
Pourquoi je suis partie ? Je… Ma mère préférait vivre ses derniers jours là où elle avait presque toujours vécu, là où on avait nos souvenirs… Elle… Elle est… était tombée malade rapidement… n’a pas survécu.
Les larmes revenaient en courant. Elle avait beau essayer de les retenir, plusieurs réussir à passer la barrière de sa volonté. Elle fuie d’un coup le regard de la belle qui la torturait. Elle ne pouvait le soutenir. Elle baissa plutôt les yeux vers le sol, la vision floue.
Invité
Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Sam 5 Avr - 22:35
Alexia et Maya
Lately, I've been losing sleep... Dreaming about the things that we could be
Alexia semblait ne plus être énervée mais réellement triste. Maya cessa de crier et se calma elle aussi un peu, ses bras se décroisèrent et elle reprit son souffle.
Tu ne comprends pas…
Maya ferma les yeux puis les rouvrit, tentant de se clarifier les idées. Là elles étaient au moins d’accord sur un point. Alexia s’énervait, alors Maya s’énervait, et là la blonde se calmait. Maya n’avait pas tout suivit ou alors Alexia avait reconnu ses torts en deux minutes ? Elle ne savait pas, elle était fatiguée, elle voulait rentrer chez elle et s’endormir. Ou alors trouver une machine à remonter le temps et effacer toutes ses erreurs. Mais la première solution resta la plus faisable. Quoi qu’il en soit elle voulait juste s’en aller, courir au loin, mais non, elle devait rester ici.
Je préfère… préférais te voir comme une, excuse-moi, salope plutôt que de penser que tu avais aussi mal que moi. Comment réussir à reprendre le contrôle de sa vie si la personne que tu apprécies est dans le même état que toi à cause de la rupture ? Ça rend toute l’histoire ridicule.
Maya ne comprenait rien, elle se sentait désorientée, ses paroles sonnaient faux dans sa tête. Elle se prit celle entre les mains et se fit un micro massage crânien, comme pour que tout soit plus clair. A l’époque, elle ne connaissait qu’un moyen d’y parvenir, mais aujourd’hui, elle n’aurait recommencé pour rien au monde. Maya ne répondit rien, elle ne savait pas quoi dire, alors mieux valait il se taire non ?
Je l’avoue, je suis venue ici pour me venger. Sur un coup de tête, ma colère dictant mes gestes, je me suis inscrite ici sachant que tu étais arrivée près de chez moi. Je voulais te faire du mal. Je voulais me faire du mal sans doute. Si tu avais réellement été la garce que je me suis persuadée que tu étais, si je le voyais de mes yeux, j’aurais pu déverser toute ma colère. Et je le fais même si c’est beaucoup plus compliqué que ça. Je suis stupide…
Minute. Elle avait raté un truc ou la jeune femme venait réellement de lui avouer qu’en plus de l’avoir déjà détruite une fois, elle comptait recommencer. Maya passa une main sur sa mâchoire, énervée. Elle sentait du dégout monter en elle. Comment pouvait elle lui balancer tout ça en quelques minutes, comment pouvait elle lui avouer que tout ce qu’elle désirait, c’était la voir sur ses genoux. Elle ne pouvait pas, pas comme ça, pas maintenant. Maya sentit les larmes la tiraillée et un gout métallique se rependre sans sa bouche. Elle s’était mordue la langue si fort que celle si saignait. Elle ne se sentait pas bien, elle étouffait, elle était à l’étroit, elle devait partir d’ici et ne jamais revenir. Mais elle n’en fit rien. Elle resta la, haletante, sonnée, achevée. Rien d’autre ne pouvait l’abattre plus (+) que cette information.
Pourquoi je suis partie ? Je… Ma mère préférait vivre ses derniers jours là où elle avait presque toujours vécu, là où on avait nos souvenirs… Elle… Elle est… était tombée malade rapidement… n’a pas survécu.
Si Maya avait regardé, elle aurait vu la jeune femme blonde en pleur, mais qui avait relevé la tête vers elle. Mais elle avait enfouie la tête dans ses mains, si bien qu’un moment on put entendre des plaintes étouffée. Puis, sans prévenir ses mains descendirent d’un coup, serrées en point et son pied se leva pour venir heurter violemment le banc, à vingt centimètres environ d’Alexia. Les coups durèrent trente secondes, incessants, violents, rageurs. Quand elle arréta, le banc n’avait quasiment rien, mais elle pouvait sentir son pied saigné. Puis elle le posa à terre avant de retenir un gémissement de douleur et du levé à quelques millimètres du sol. Sa rage avait été déversée, ne restait plus que les regrets. Elle se Toura vers Alexia.
Quelle petite conne...
Puis son regard s’adoucit, redevenant celui de la Maya gentille et douce qu’Alexia avait connue.
Quelle petite conne j’ai été. Je m’en veux, mais à un point. Je n’aurais pas dû être égoïste, c’est de ma faute, j’aurais dû être là pour toi. Tu avais besoin de moi et je n’ai pas été à la hauteur.
Elle s’avança vers Lexie, et se pencha vers elle, s’asseyant sur le banc à ses côtés, elle la serra dans ses bras.
Pardonne-moi Alexia pour tout ce que je t’ai fait...
Voilà, voilà ce qu’elle tentait de lui dire depuis le début. Mais Maya était une mine, et il suffisait de poser mal sa phrase pour qu’elle explose. Il n’y avait plus qu’à espérer pour Alexia qu’elle réfléchisse bien à sa prochaine réplique.
Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Dim 6 Avr - 12:59
Qu’avait-elle fait ? Qu’avait-elle dit ? Elle allait le regretter jusqu’à la fin de sa vie. Pourquoi avait-il fallu qu’elle lui dise qu’elle voulait faire du mal ? Elle l’avait mal exprimé en plus de cela. Oui, elle avait voulu se venger mais elle en était incapable. La voir là à côté d’elle le lui prouvait. Seulement, elle le faisait en quelque sorte en lui expliquant ce qu’il s’était passé. Elle savait que ça pouvait la détruire à jamais. Mais Alexia n’était plus capable de réagir ou de rattraper ses paroles. Elle se contenta de laisser couler ses larmes sur ses joues en regardant au loin. Elle ne pouvait pas regarder Maya de peur de sa réaction. Elle n’arrivait pas à deviner ce qu’il allait se passer. Seules les plaintes étouffées qui lui parvenaient la firent tourner la tête. Elle ne voyait rien à cause de la barrière d’eau salée qui brouillait sa vue, mais elle distinguait une Maya repliée sur elle-même. Que pouvait-elle lui dire ? Que pouvait-elle faire ? Elle ne savait pas comment être à ses côtés. Trop de temps était passé pour connaître les gestes qu’il fallait faire. Alex fronça les sourcils, le corps tendu. A une époque, elle se serait juste rapprochée pour la prendre dans ses bras. Seulement, elle sentait que c’était une mauvaise idée.
A cet instant même, sa vision devint claire et Maya se contracta avec violence. Celle-ci baissa ses bras tendus, les poings serrés. Une véritable haine se dessinait sur son visage. Alex prit peur mais ne bougea pas pour autant. Le pied de l’espagnole se leva et vint brusquement vers elle. Elle ferma les yeux avec un mouvement de recul. Elle attendit avec horreur la sensation de douleur et le contact dévastateur de son pied contre elle. Cependant, elle ne sentit que la répercussion du coup contre le banc qui la fit vibrer. Elle ouvrit avec hésitation son œil gauche pour voir la jeune femme se défouler contre le banc juste à côté d’elle. Elle faisait peur avec cette expression de colère. Lexie ne prit pas la peine d’essayer quoi que ce soit pour l’arrêter. Ce ne serait que l’occasion de tout faire empirer. Et puis, cela ne dura pas si longtemps. Seulement, l’irlandaise pouvait voir que l’impact avait fait des dégâts sur Maya à la façon de grimacer et d’éviter de poser son pied au sol. Que faire ?
Quelle petite conne...
Alexia fut choquée. Elle ne s’attendait pas à autant de violence de sa part. Elle ne pouvait pas nier l’insulte. Elle l’avait toujours été, elle ne pouvait pas vraiment le changer. Mais de l’entendre de sa bouche était dure. Surtout après lui avoir la chose sur elle qu’elle n’arrivait à dire à personne. Elle en resta pétrifiée. Plus rien ne passait à travers elle. Même la tristesse disparue face au choc. Allait-elle lui faire regretter toutes ses paroles jusqu’à ce qu’elle les oublie à jamais ? Elle la vit changer de tête, changer d’expression, mais elle avait dû mal à y croire. Comment pouvait-on passer de la haine à la douceur en quelques secondes ?
Quelle petite conne j’ai été. Je m’en veux, mais à un point. Je n’aurais pas dû être égoïste, c’est de ma faute, j’aurais dû être là pour toi. Tu avais besoin de moi et je n’ai pas été à la hauteur.
Ou peut-être était-ce simplement de la colère contre elle-même ? Alexia ne savait que penser. Elle se contenta de rester silencieuse. Oui, elle avait eu besoin d’elle, mais pouvait-elle vraiment lui en vouloir ? C’était obligatoire, seulement autre chose pouvait surpasser ce sentiment. Sauf quand elle avait soudain peur de ce que pouvait lui faire Maya. C’était comme si toute la confiance qu’elle avait pu avoir en elle s’était évaporée par tous les événements. Elle ne pouvait se faire trahir à nouveau. Elle eut un tressaillement involontaire quand elle la vit s’approcher d’elle. Pourtant, quand elle sentit les bras de Maya autour d’elle, elle ne put que se détendre et poser sa tête sur son épaule. Son odeur vint caresser ses narines avec douceur. Elle ferma les yeux pour en profiter. Elle avait oublié à quel point elle pouvait adorer cette senteur.
Pardonne-moi Alexia pour tout ce que je t’ai fait...
Celle-ci resta silencieuse. Les souvenirs du lycée remontaient rapidement. Elle se revoyait rigoler avec Maya sans que personne ne vienne les perturber. Il y avait quelques rumeurs sur elles parmi les élèves, mais personne n’osait le leur dire en face et leur relation était plus forte que tout ça. Alex détendit ses muscles pour finalement déplacer ses bras et tenir Maya contre elle. Sa présence lui avait tellement manqué. Elle ne comptait plus le nombre de nuit où elle aurait voulu l’avoir près d’elle. Cela avait surtout été le cas au moment où ils avaient définitivement déménagé.
Que va-t-on faire ?
Elle se sentait perdre le contrôle de son corps. Elle tremblait comme une feuille. Elle essaya de s’accrocher à la réalité en se serrant un peu plus contre le corps de l’espagnole. Elle n’était pas sûre que ce soit la bonne solution pour aller mieux, mais elle n’en avait que faire. Elle avait besoin de cela, qu’importent les conséquences.
Je… Je suis perdue Maya. Je n’en peux plus.
Elle était devenue trop déshydratée pour avoir encore de quoi pleurer. Son visage devenait sec. Elle finit par se décaler légèrement pour regarder Maya. Elle garda ses bras près d’elle mais elle voulait la voir, savoir ce qu’elle pensait. Elle eut envie de caresser son visage, comme avant, mais ne le fit pas. Elle n’avait plus le droit de faire ce genre de geste. Elle regarda aux alentours avant de lui faire face à nouveau. Et si quelqu’un les apercevait ? Que dirait Maya ? Est-ce que les autres étaient au courant ? Elle se déplaça un peu plus pour se séparer d’elle, contre son gré. Elle laissa tout de même sa main traîné près d’elle sur le dossier du banc, si jamais elle voulait garder un contact.
Je te l’ai toujours dit, je ne trahirais pas ton secret… Mais je ne sais même pas si c’est toujours secret. C’est vrai, on ne se connait plus. Je ne sais plus quoi faire en ta présence. Je ne sais pas si je peux te pardonner tout de suite, même si je sais maintenant que je serais incapable de te faire du mal, pas intentionnellement. Est-ce qu’on peut seulement se parler normalement ? On est trop aveuglées par la colère et les reproches contre soi-même et contre l’autre...
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Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Dim 6 Avr - 17:18
Alexia et Maya
Lately, I've been losing sleep... Dreaming about the things that we could be
Alexia resta silencieuse après cela. Et Maya ne fit plus un bruit non plus, trop absorbée par l’odeur douce et sucrée qu’elle dégageait. Elle se revoyait avec elle au lycée, avec ses regards enjôleurs et ses mains douces sur ses hanches. Pourtant elle ne regrettait pas, ses regrets semblaient s’effacés, mais elle savourait ce moment de détente, de silence. Enfin. C’était comme cela qu’elle aurait dut commencer, par se faire un câlin, qui signifiait qu’elles s’étaient manquées. Pourtant Maya ne disait pas vouloir entamée tout de suite une relation avec elle, ni même plus ARD. En fait, elle était trop perdue pour savoir quelle place la blonde occupait dans son cœur. Malgré toute la joie qu’elle éprouvait à la sentir contre elle et a de nouveau sourire a moitié en sa présence, elle souffrait encore.
Souffrait de savoir qu’au départ, elle avait voulu la détruire, lui nuire. Elle n’arrivait pas à déterminer si son plan était toujours en action et qu’elle la consolait juste pour pouvoir la pousser encore plus abs ensuite ou si elle la voulait vraiment dans ses proches heureux. Quoi qu’il en soit elle ne savait pas quoi dire. Elle se sentait perdue, comme si elle s’attendait au meilleur comme au pire. Après tout on parlait bien d’Alexia, la rebelle, le borderline. Même si elle pouvait mettre les gens au plus elle se sentait aussi de force a les rabaissez jusqu’à ce qu’ils touchent le fond. Et en ce moment même, Maya préférait aussi envisager la seconde solution que de se faire avoir à son propre jeu. Celui de la gentillesse et de la dévotion.
Que va-t-on faire ?
Alexia tremblait réellement. Et Maya ne sut pas répondre. Pour quelqu’un qui se voulait présente désormais ca commençais plutôt mal. Très mal même, parce qu’elle n’en avait aucune fichtre idée. Elle se voyait partir de son côté autant que de rester ici avec elle des heures.
Je… Je suis perdue Maya. Je n’en peux plus.
Quand Alexia rompit le contact elle se sentit soudain faible, comme si le vent lui lacérait à nouveau les bras. Elle les croisa, un peu désarçonnée par cette brusque mise à l’écart. Mais elle ne fit aucune objection, elle ne voulait pas brusquer leur amitié. Elle se préparait à recevoir une nouvelle critique quand elle prit la parole. Comme si de nouveau Alexia allait redevenir méchante. Mais non, elle eut des paroles plus que réconfortantes pour Maya.
Je te l’ai toujours dit, je ne trahirais pas ton secret… Mais je ne sais même pas si c’est toujours secret. C’est vrai, on ne se connait plus. Je ne sais plus quoi faire en ta présence. Je ne sais pas si je peux te pardonner tout de suite, même si je sais maintenant que je serais incapable de te faire du mal, pas intentionnellement. Est-ce qu’on peut seulement se parler normalement ? On est trop aveuglées par la colère et les reproches contre soi-même et contre l’autre...
Maya soupira. Elle eut un sourire réconfortant et la regarda dans les yeux, pour la première fois avec attachement et comme si dans ses yeux on pouvait lire à quel point la jeune blonde lui avait manquée.
« Je suis la maintenant, et prête à reprendre à zéro. »
Elle eut un sourire réconfortant elle aussi, et posa sa main sur celle de la blonde, plus froide que la sienne.
« Oui c’est malheureusement toujours un secret, je n’arrive pas à me défaire de cette honte et de cette gêne. Je sais qu’un jour je devrais couper les ponts avec ceux qui l’entretienne, mais pour l’instant je ne peux pas. Il me faut encore du temps. » Elle baissa encore les yeux. Ce n’était pas comme si sur ce point la quelque chose avait changé. « J’étais en couple récemment mais il semble qu’elle se porte mieux sans moi. »
Elle sentit un poids dans son ventre mais n’en rajouta pas.
« J’envisage de reprendre mes études. Sois en sport ou en cuisine, je ne sais pas trop... » Elle évita de dire que ce serait Eva qui les lui paieraient sur ordre de ses parents. « Ma petite sœur se porte très bien, elle est danseuse maintenant. » on pouvait lire de la fierté dans son regard. « Et je vais mieux. Disons que je recommence à gouter à la vie, cette ville est parfaite pour se reconstruire. »
Elle essayait de lui montrer le bon côté des choses.
« Et toi, qu’es-tu devenue ? »
Elle tentait de se comporter en amie, une vraie. Mais il était dur de ne toujours pas pleurer.
Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Dim 6 Avr - 19:58
Maya pouvait dire tout ce qu’elle voulait, elle savait au fond qu’Alexia avait raison. Cette dernière ne rajouta rien d’autre. S’il n’y avait plus rien à dire, ce n’était pas grave. Elle resterait juste là pour profiter encore un peu d’elle avant de rentrer chez elle. Le silence leur permettrait de poser leurs pensées et leurs sentiments. Cela leur permettrait de ne pas refaire le même coup et de ne pas partir fâchées. En l’écoutant soupirer, Alex se tourna vers elle. Elle lui répondit timidement à son sourire. Le regard qui était posé sur elle la réchauffait malgré la petite distance entre elles.
Je suis la maintenant, et prête à reprendre à zéro.
Est-ce qu’elles pouvaient reprendre à zéro ? Ce n’était pas sûr mais elle ne dit rien. Elle pensait qu’elle pouvait le transformer en reprendre un nouveau départ en gardant les erreurs du passé bien en tête pour ne pas recommencer. Alors dans ce cas, peut-être quelque chose était possible mais fallait-il encore faire l’effort de réussir à devenir amies et réapprendre à se connaître. Elle en avait envie mais avait aussi peur de ce qu’elle pourrait entendre. Pourtant, lorsqu’elle sentit la main de Maya se poser sur la sienne, une certaine sécurité l’enveloppa. Elle avait la possibilité de continuer à être celle qu’elle avait toujours été et elle ne perdrait pas une chance de prendre des risques si cela voulait dire que du positif pour elle, et pour Maya par la même occasion, pouvait en ressortir.
Oui c’est malheureusement toujours un secret, je n’arrive pas à me défaire de cette honte et de cette gêne. Je sais qu’un jour je devrais couper les ponts avec ceux qui l’entretienne, mais pour l’instant je ne peux pas. Il me faut encore du temps. J’étais en couple récemment mais il semble qu’elle se porte mieux sans moi.
Alexia allait lui dire qu’elle avait tout le temps qu’elle le souhaitait si elle n’avait pas encore le courage de se montrer elle-même. Elle avait juste peur que la demoiselle se perde dans cette honte alors qu’elle pouvait profiter de sa vie à fond. Elle aurait bien voulu trouver une solution à ce poids qui lui gâchait la vie, mais elle n’avait pas réussi à l’époque, alors pourquoi maintenant ? Ce fut surtout la révélation de la fin qui la fit taire. Elle déglutit avec difficulté. Forcément que Maya avait eu d’autres relations, elle s’en était doutée, mais elle n’avait jamais imaginé l’entendre ou le voir. Une petite jalousie surgit même si elle ne le montrait pas. Elle était juste jalouse qu’une autre puisse avoir le droit à ce rapprochement sans la peur de la sœur qui débarque à tout bout de champ. Mais elle n’avait rien le droit de dire. Après tout, elle aussi avait eu des aventures.
J’envisage de reprendre mes études. Sois en sport ou en cuisine, je ne sais pas trop... Ma petite sœur se porte très bien, elle est danseuse maintenant. Et je vais mieux. Disons que je recommence à gouter à la vie, cette ville est parfaite pour se reconstruire.
Alexia sourit franchement en écoutant ses nouvelles. Elle était contente de voir que la brunette reprenait goût à la vie. Elle avait toujours voulu cela pour elle. Elle se rappelait également à quel point elle était protectrice avec sa sœur et de la voir parler comme cela d’elle lui faisait plaisir. Elle aurait bien voulu connaître ce genre de lien, mais c’était hors sujet.
C’est l’effet Irlande ça. C’est le pays de la bonne humeur et de la détente ! Je suis contente que cet endroit te plaise.
Elle aurait bien voulu lui poser pleins de questions sur tous ses sujets, excepté un, mais c’était à son tour de répondre. Elle resta silencieuse un moment. Elle ne savait pas quoi lui dire. Elle en avait vécu des péripéties sauf qu’elle ne voyait pas en quoi cela était si intéressant. Rien ne semblait être si important pour l’instant. Elle se lança tout de même pour ne pas casser le moment amical qui avait dû mal à s’installer.
Moi ? Je me suis étrangement mise à travailler dur une fois de retour ici. Je ne pouvais pas continuer de la même façon… J’ai pris goût aux langues étrangères, gardant l’espagnol comme option. Je continue à la travailler en études supérieures ainsi que quelques autres en plus de me lancer dans le monde de l’édition. Je suis partie en Angleterre juste après la remise des diplômes et l’enterrement, j’avais besoin de temps et d’espace...
C’était la grosse partie de son histoire après le déménagement. Elle ne savait pas quoi dire d’autres. Elle ne pensait pas que de rajouter ses relations foireuses sur le tapis serait une bonne idée. Elle préféra donc éviter cette discussion. Peut-être qu’une autre fois, plus tard, elles seraient capable de l’aborder pleinement. Seulement, vu comment son estomac se nouait à la pensée d’elle avec une autre, elle ne voulait pas le savoir. Son pouce se mit à se promener sur la main de Maya, appréciant le contact avec elle.
Le sport hein ? Ça n’a pas changé cette envie bizarre ? Ce n’est toujours pas mon passe-temps favori, loin de là. Je passe généralement assez loin des gymnases ou des salles de sport quand je le peux. Par contre, je veux bien être la victime de tes plats, si tu veux des avis…
Elle eut un sourire en coin. C’était loin d’être méchant cette façon de parler. Elle espérait qu’elle ne le prendrait pas mal. Elle était aussi sérieuse pour le fait de goûter enfin si elles se reparlaient une autre fois. Elle fut un peu mal-à-l’aise à la pensée de ce qu’elle allait dire, mais elle voulait le lui préciser. Elle se racla la gorge pour enlever ce ton étrange qu’elle avait à cause de toutes ses larmes et son énervement.
Je suis vraiment heureuse de voir que tu te reprennes en main… Et si… Si je peux t’aider pour… Je ne sais pas comment, mais je suis là. Tout ce que tu veux…
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Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya] Ven 11 Avr - 21:34
Alexia et Maya
Lately, I've been losing sleep... Dreaming about the things that we could be
Maintenant qu’elle était face à Alexia, alors qu’elle se comportait comme si elle était face à une vieille amie, elle se sentait bête. Bête de s’être raccrochée à ses souvenirs d’Alexia, sans aller de l’avant, ce que visiblement Alexia avait fait avec plus ou moins de succès. Elle avait l’impression que ses pires souvenirs, que ce qu’i l’avait poussé au plus bas n’était en fait qu’un rien. Juste une séparation douloureuse. Et voilà qu’elle se retrouvait ici, devant son café, assise calmement. Maya avait ce sourire crispé, elle se demandait si dès lors, elle avait le droit d’avancer. Comme si pour la première fois depuis longtemps, elle devait se trouver un but, reprendre sa vie en main, devenir une personne nageant dans le bonheur.
Moi ? Je me suis étrangement mise à travailler dur une fois de retour ici. Je ne pouvais pas continuer de la même façon… J’ai pris goût aux langues étrangères, gardant l’espagnol comme option. Je continue à la travailler en études supérieures ainsi que quelques autres en plus de me lancer dans le monde de l’édition. Je suis partie en Angleterre juste après la remise des diplômes et l’enterrement, j’avais besoin de temps et d’espace...
La jeune blonde n’aborda pas le suet des relations, comme si elle n’en avait pas eu de sérieuse. Elle passa son pouce sur sa main. Maya se sentit sourire plus gentiment, comme si la savoir seule était une bonne chose. Elle ne voulait juste pas lui en parler, et pourtant la brune ne pouvait s’empêchée de la voir en éternelle briseuse de cœurs. Et elle regardait maintenant cela avec du recul, elle trouvait cela diablement sexy. Mais ce n’était pas le temps de jouer les filles en chasse, elle venait de la revoir et était encore un peu perdue.
Le sport hein ? Ça n’a pas changé cette envie bizarre ? Ce n’est toujours pas mon passe-temps favori, loin de là. Je passe généralement assez loin des gymnases ou des salles de sport quand je le peux. Par contre, je veux bien être la victime de tes plats, si tu veux des avis…
Oui, Alexia n’avait jamais aimée le sport. Pour Maya ne pas aimer le sport était inenvisageable. Elle, elle vivait quasiment pour, elle vivait pour les compétitions, la sueur, les courses effrénées et l’amour de tout ce qui pouvait lui faire perdre le moindre gramme. Pour preuve, elle s’était même mise au tennis, chose à laquelle elle n’aurait jamais pensé sans qu’une amie en parle à Maya. Elle ne savait pas si vieille elle continuerait à faire du sport, mais elle était sûre que jamais elle ne quitterait ses baskets. Et même en maison de retraite elle continuerait, jusqu’à la fin, avec sa vieille paire de baskets bleues.
Je suis vraiment heureuse de voir que tu te reprennes en main… Et si… Si je peux t’aider pour… Je ne sais pas comment, mais je suis là. Tout ce que tu veux…
Maya eut un rire. Elle secoua la tête. Elle avait oublié somme la jeune femme était adorable. Avec son petit sourire et ses yeux clairs qui semblait rires par eux même. Et elle réalisa encre plus à quel point elle lui avait manquée. Si elle avait pu lui dire ce qu’elle ressentait maintenant...
Eh bien si tu veux on peut aller chez moi...
C’était sorti tout seul, elle retira la main de celle d’Alexia, en balbutiant quelques brides de monologues incompréhensible. Quelle idiote, elle n’avait rien dans le crâne. Lui dire cela, alors que ce n’était pas ce qu’elle pensait du tout...
Non ! Non ! Ce n’est pas ce que je voulais dire tu sais ! Je voulais dire que si un jour tu veux vraiment gouter mes fameux quatre-quarts.
Elle allégea cela d’un rire, puis elle pencha la tête sur le côté, comme si elle voyait Alexia d’un autre angle de la. Elle plissa le nez, comme quand elle trouvait quelque chose magnifique et fit disparaitre sa gêne. Alexia devinerait surement son mauvais tour de langue. Elle se contenta de ne plus en parler, encore un peu tournée de sa première phrase.
Codes par Wild Hunger.
Comme on dis que tout part d'un malentendu
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Sujet: Re: Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya]
Two can only keep a secret if one of them is dead [PV Maya]