Année 2006
Septembre Posée dans ce parc, mon regard se perdant dans le sien laissant un sourire malicieux s’emparer de mes lèvres. La nuit n’allait plus tarder à se pointer à présent. J’avais passé cinq heures avec lui sans compter les deux heures de colles qu’on avait eues. Deux semaines de cours et j’avais déjà été collé. Je me sentais si bien là, son regard, son sourire, le doux parfum émanant de lui. Tout m’attirait, j’avais bien l’impression d’être amoureuse, mais cela me paraissait à la fois ridicule. Je ne le connaissais pas jusqu’à croiser son regard en entrant en salle de colle. Lui et moi ça me donnait pourtant l’impression qu’une histoire naissait. Sa main venait de se blottir dans la mienne dans une infinie douceur, ses doigts s’entremêle dans les miens, je souriais doucement quand son visage s’approcha du mien pour m’embrasser sur la joue. Rien de très poussé, il n’osait pas ? Ne le voulait pas ? Aucune idée, mais moi, là de suite je crevais d’envie de plaquer mes mains sur ses joues pour l’embrasser avec tendresse. On avait échangé les moments pénibles de nos vies. La mort de ma mère, l’arrestation de son père. Bizarre de ce conter toutes ses choses alors qu’on ne se connaissait pas tant que ça. La journée devait prendre fin et j’en prenais conscience avec mon téléphone portable vibrant dans mon sac, mon père commençant à s’inquiéter. Je me levais. Je marchais à ses côtés pour rejoindre mon immeuble. Ce fût à ce moment-là que mon cœur se souleva avec douceur, ses lèvres plaquées contre les miennes, sa langue cherchant la mienne pour danser un tango sensuel. Je n’avais plus envie que ce moment s’arrête, mais il nous fallait bien respirer. Le quitter fût difficile, mais toute la nuit des texto nécessaire de s’échanger entre son mobile et le sien.
Décembre J’enfilais ma robe rouge. J’avais hâte, c’était le premier nouvel an que j’allais fêter loin de mes frères et de mon père. J’avais tout prévu, j’avais envie d’être avec mon petit ami. Depuis notre rencontre et ce fameux coup de foudre qui nous avait unis on n’avait plus osé se séparer. Mon père me tannait pour le rencontrer ayant vite comprit en quoi était du ma bonne humeur depuis quelques mois. J’attendais devant chez moi qu’il passe me prendre, un sourire s’esquissa quand il se gara devant moi.
« Votre carrosse est là ! » Je grimpais dans sa voiture, sourire aux lèvres alors que mon visage alla vers le sien pour échanger un simple petit baiser. J’étais heureuse. La nouvelle année allait être parfaite, car je savais que lui et moi ça n’allait pas s’arrêter ainsi, non impossible. On n’allait fêter le nouvel an chez lui, on avait prévu de passer à l’acte de le faire. C’était ma première fois, pas pour lui, mais il ne m’avait pas pressé pour que j’accepte de le faire et j’appréciais tellement ça chez lui pourtant aux premiers abords j’aurais pensé le contraire. Sans doute pour ça que cette citation existe ‘ toujours se méfier des apparences’. Elle était même parfaite pour lui. On venait de manger et minuit arrivait à grand pas. Je me laissais aller sur la musique quand il venu encadrer ma taille pour danser contre moi. On s’était laissé aller. A la dernière minute je commençais à hésiter.
« Hey, ne t’en fais pas, enfile ça, nous ne sommes pas obligé de le faire. » Il venait embrasser ma joue avant de voler un baiser sur mes lèvres. Il n’avait pas l’air offusqué et je finissais par me dire qu’il était le bon. Je m’étais donc laissé aller à perdre ma virginité avec lui et c’était un moment inoubliable.
Année 2007
Mars Mon père était stressé, j’avais l’impression de me voir moi lors de mes premiers rendez –vous avec mon chéri. Je souriais doucement allant lui faire un câlin pour tenter de le rassurer. Il méritait d’être heureux mon père et c’est vrai que depuis Janvier il allait bien et cela me faisait du bien ainsi que mes frères. Ma famille était de plus en plus solide alors pourquoi ne pas accueillir de nouveau membre ? Elle avait deux fils cette femme avec qui sortait mon père. Mes frères étaient partis ouvrir la porte tandis que je m’étais fin à mon moment de tendresse avec mon père. La famille de Nadia entra et je tombais nez-à-nez avec mon petit copain. Mon cœur venait de cesser de battre. Je baissais la tête secouant la tête doucement. On n’avait rien dit, mais lui comme moi on était troublé par cette situation. On sortait ensemble et nos parents aussi depuis moins de temps que nous c’était sûr, mais tous deux avait l’air d’être heureux. Le repas c’était passé formidablement avec mon propre couple qui souriait faussement ne sachant quoi faire. Je l’avais rejoint au parc, mes texto précédent avaient été explicite, on devait cesser d’être ensemble pourtant mon cœur se brisait en petit morceau à cette idée. Je le voyais, il allait m’embrasser, mais je me reculais d’un pas.
« Alors on arrête tout, c’est ça ? » Je soufflais secouant la tête, les larmes n’allaient plus tarder à colorer mon visage, mais je me retenais.
« Oui. Ils sont heureux. Nous c’est peut-être qu’une passade. » Je le regardais, sa tête venait de se baisser et je finissais par faire demi-tour jusqu’à sentir sa main attraper la mienne pour me plaquer contre lui. Je me laissais embrasser prolongeant ce dernier avant de m’enfuir en courant loin de lui, loin de cet amour qui allait finir par me détruire, cette relation était finie quoi que l'on puisse désirer.
Aout « On n’est pas obligés de te voir te balader nu dans l’appartement ! J’en ai marre de cet appartement ! » Je soufflais alors que je le poussais loin de moi, lui qui venait de me coller. Mon futur frère ? Mon premier amour ? Mon ex ? L’homme que j’aimais. C’était insoutenable de vivre dans la même maison au milieu de ces cartons qui se tenait dans chaque coin de cet appartement. Deux mois qu’on vivait tous ensemble, nos parents étaient heureux ensemble, moi je vivais l’enfer, tandis que je voyais l’homme que j’aimais se détruire sortir avec d’autre filles. Quand j’essayais de voir d’autre garçon il les effrayait tentant de me faire du mal ? Ou encore être sûr que je ne sois qu’à lui. Jamais nous n’avons reparlé de notre relation, elle était comme tabou pour moi. Je souffrais encore, je ne pouvais pas dire que lui ne souffrait pas, car j’étais loin de pouvoir lire en lui. Il était mal au fond, il avait horreur de vivre avec nous préférant aller chez ses potes. On allait quitter New-York pour l’Afrique. Nos parents avaient envie de vivre dans la savane et d’avoir un espace naturel à eux où ils pourraient y avoir des animaux. Une espèce de maison d’hôte enfin je n’avais pas tout comprit et je m’en fichais. J’allais pouvoir repartir à zéro.
« Très jolie dessous ! » Sa voix venait de résonner dans mon esprit. J’avais laissé sécher sur la terrasse mes dessous, je soufflais allant lui arracher ces derniers qu’il avait dans la main. J’allais m’enfermer dans ma chambre tentant encore d’oublier, tenter été le mot parfait. Mon amour pour lui était comme ancrée en moi.
Année 2010
Juin Trois ans qu’on vivait en Afrique. Trois ans que je m’efforçais de sourire en voyant mon ex vivre dans la même maison que moi. Il me cherchait fort souvent, nos corps se frôlant, ses mains cajolant mon corps. De nombreuse fois j’avais fallu céder sous la tentation, mais je ne le pouvais pas. Je ne savais pas à quoi il jouait exactement, après tout, il courtisait toutes les filles qu’il croisait. J’étais mal, je le voyais passer à autre chose, de moins en moins près de moi, à me regarder. Il m’oubliait et moi je restais dans mon passé. J’essayais d’aller avec d’autre, mais quand j’y parvenais il revenait pour m’éloigner de ces autres mecs. Impossible de me laisser. Je ne parvenais donc pas à avancer. On se disputait souvent ce qui avait le don de mettre toutes notre famille sur les nerfs. On ne mâchait jamais nos mots essayant de blesser l’autre, du moins c’était ce que j’essayais de faire et sans doute que j’espérais qu’il allait me haïr pour finalement me laisser vivre ma vie. Mais, c’était sans doute trop demander.
DécembreLe nouvel an. Mon père avait décidé de faire ça en famille, on avait tous été prié d’être présent. Il y aurait aussi la copine de celui que je continuais à désirer. Je ne savais pas comment j’allais faire pour supporter toute cette soirée avec eux. Heureusement, que j’allais pouvoir me délecter d’une bonne fête après les douze coups de minuit où l’alcool coulerait à flot. Je fêtais, la fête était devenue une vie convenable pour moi, je parvenais grâce à ces dernières à rendre ma douleur plus douce. On était tous assis autour de la table quand il se leva demandant à faire un toast. Il allait sans doute nous sortir une énième bêtise. Je soufflais regardant mes frères qui s’amusaient avec leurs téléphone, quand ma bouche resta ouverte et que mon regard se déposa sur le porteur de toast.
« Pardon ? » Je fus sans doute la seule à être surprise par cette demande en mariage qu’il venait de faire à sa pimbêche. Je n’avais rien rajouté, mais mon regard n’avait pas cessé de regarder la bague de fiançailles posté au doigt de cette fille. J’avais fini par faire la fête finissant dans le lit d’un homme marié pour oublier ma peine.
Année 2012
Mai « Tu me fais juste rire. Tu es fiancé depuis un bon moment, tu ne comptes pas te marier en vrai, tu veux juste me faire enrager ? » Il venait de m’embrasser alors qu’il était fiancé et que cette fille vivait avec nous. J’étais dégoutée, je n’y croyais pas. Comment avait-il pu me faire ça ? Je venais de l’oublier et je commençais à aimer un autre homme, mais il avait décidé qu’il n’en était pas question encore une fois. Il était égoïste. Je le regardais. Je ne voulais plus être près de lui, je voulais simplement m’éloigner pour aller pleurer à l’abri de ce regard qui continuait à me faire frissonnais de plaisir. Je l’aimais encore, je pensais que c’était fini, mais cet amour était comme inconditionnel, qu’importe ce qu’il pouvait se passer : l’homme de ma vie ce serait lui. Pourquoi ne pas tenter ? Mon père, sa mère. Je soufflais finissant par partir loin de lui.
JuilletDans deux jours. Je l’avais poussé à avancer la date de son mariage. Il visait l’année deux milles quatorze, mais au final dans peu il sera officiellement à cette fille. J’aurais dû aller avec eux à l’église, ma famille, en ce jour du seigneur. Mais, j’avais prétexté une maladie uniquement présente chez les filles : les règles. Je me sentais mal d’avoir menti à mon père, mais c’était pour mon bien et il était temps que je pense à moi. Je faisais ma valise prenant le plus de chose possible ainsi que mon passeport. J’étais prête à partir, je regardais les photos alors que j’attendais le taxi qui n’allait plus tarder à arriver. Quand j’entendis klaxonner, j’allais le rejoindre, quand j’entendis cette voix.
« Tu n’es qu’une lâcheuse. Tu ne penses qu’à toi. Tu t’en vas sans rien dire à tes frères ? À ton père ? Tu vas les tuer. » Ces mots me firent mal. Je donnais mes valises avant de le regarder lui dans les yeux. Mon regard ancré dans le sien, je souriais doucement avant de venir capturer ses lèvres contre les miennes. Un baiser unique qui venait de ramenait à moi des souvenirs de nos premières fois ensemble. Un sourire contre ses lèvres, je le regardais.
« Soit heureux. » Je soufflais m’en allant sans me retourner pour ne pas céder à la tentation de me blottir à nouveau dans ses bras.